LES PATES DE SABLE DU CANADA

Posté par provola le 28 février 2010

Jeux de patés de sables bitumineux, jeux de vilains. 

CNC ne s’était jamais posé au Canada, en ce jour de clôture du Grand Barnum des Jeux Olympiques d’hiver, l’occasion nous est donnée d’aller y respirer l’air pur, de rencontrer les populations inuites attachés case à la main, de faire un demi-tour en traîneau, de braquer les projecteurs, pas les spots publicitaires sur un pays sans histoires, en apparence bien sous tous rapports, qui pourrait bien devenir un voyou des bas quartiers du monde.

Pour commencer par les bonnes nouvelles de bobos, l’honorable ministre de l’environnement canadien au nom sans intérêt a promis que son pays compenserait les émissions de CO2 engendrées par les jeux: « Le Canada est fier d’être le premier pays hôte de l’histoire à favoriser la compensation des ses émissions de gaz à effets de serre produites durant la tenue des jeux olympiques. »

Le pays investira 150 000 dollars (110 000 euros ) dans des initiatives axées sur la réduction des émissions de carbone en vue de compenser les 7500 tonnes de carbone engendrées par l’activité des jeux olympiques. Fermez le ban, 110 000 euros, la Bonne Action pour la planète, les Canadiens nous prennent pour des cons.

Déplaçons nous de quelques centaines de kms, dans l’état d’Alberta, là sont sans doute stockées les plus importantes réserves pétrolières mondiales avec celles d’Arabie Séoudite dans ce que l’on appelle les sables bitumineux, un véritable trésor. Le souci, c’est que pour extraire le pétrole de ces tourbières, il est nécessaire de produire des quantités de CO2 bien plus importantes que pour des extractions classiques.

Les dommages environnementaux s’annoncent massifs, pollution des nappes phréatiques ( d’énormes quantités d’eau étant nécessaires pour cette extraction si particulière, on craint d’accentuer le déclin des réserves d’eau douce, continu dans l’état depuis dix ans), réductions du rendement des terres agricoles, pollution des forêts.

L’extraction d’un baril de pétrole des sables bitumineux dégage trois fois plus de gaz à effets de serre que celle d’un baril de pétrole classique, en 2003 déjà, l’état de l’Alberta est devenu capitale de la pollution atmosphérique industrielle du Canada après avoir généré plus d’un million de tonnes de CO2, 120 fois plus que les Jeux Olympiques et l’on en est qu’au tout début de la montée en puissance des forages.

Par le simple fait que le Canada devienne le principal producteur mondial d’hydro-carbures, il se pourrait bien qu’il devienne également le plus grand pollueur. Voilà comment le pays des Esquimaus, des élans, des caribous et des érables deviendra celui des pompes, des pipe-lines, des citernes et des raffineries.  

Merci donc aux Jeux Olympiques de Vancouver de mettre 110 000 euros à la disposition de la sauvegarde de la planète.   

Publié dans AMERIQUE, CANADA, CHERCHEZ L'ERREUR, ECOLOGIE, SABLES BITUMINEUX | Pas de Commentaire »

 

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