LA GRECE ETEINT LA LUMIERE
Posté par provola le 11 juin 2013
C’est fini, le dernier Grec a laissé derrière lui la lumière éteinte, l’écran est resté vide, fin des programmes. La télé a cessé d’émettre faute de sous. La troïka ( FMI, BCE, Commission européenne ) en réclamant de nouvelles coupes drastiques au gouvernement grec à eu la peau de la télévision publique. Ce qui semblait il a peu encore un scénario de science-fiction est arrivé, les salariés de l’audiovisuel public sont priés d’aller trouver du taf ailleurs. Après les Chemins de fer, les aéroports, les autoroutes, les hôpitaux, les téléphones, après avoir bradé pour deux euros tout ce qui pouvait l’être, l’état a du se résoudre à couper l’antenne.
Ce qui parait hallucinant, c’est que tout cela se fait alors que les résultats tant attendu de la politique d’austérité imposée depuis six ans à la Grèce est un désastre complet. Pour la troïka, la reprise aurait du revenir en 2012, ce qui devait permettre de desserrer l’étau et de faire rentrer de l’argent pour éponger la dette. Rien de tout cela n’est arrivé et au contraire la dette s’est accrue, les déficits ont explosé, l’activité s’est à nouveau contractée de manière dramatique.
Ce qui a fait dire au FMI que les contraintes imposées à la Grèce ont été une erreur fatale.
Ce mea-culpa n’a semble-t-il pas ému l’Europe qui droit dans ses bottes continue de croire au miracle du rétablissement grec alors que tout indique que la méthode appliquée ne marche pas.
La décision de cesser immédiatement l’activité de la télévision publique se fait au moment où la troïka se trouve à Athènes pour approuver les comptes mensuels de la Grèce alors que la demande est faite au pays de tailler dans la dépense en supprimant des emplois de fonctionnaires, d’où la décision de licencier les 2500 employés de la télé grecque.
Des milliers de manifestants ont envahis les rues d’Athènes ce soir en signe de protestation. Chaque jour la Grec esquisse une page inédite d’une véritable plongée vers les abîmes du néo-libéralisme, chaque jour, le drame grec continue de refléter l’exaspération croissante de l’opinion européenne désormais au bord de la crise de nerfs.
Quand les sbires des oligarchies financières, les élites autoproclamés de Bruxelles, comprendront-ils qu’ils viennent d’atteindre le point de tous les dangers ?
Ce soir, Jean-Claude Juncker ‘ancien Président de l’Euro-groupe vient nous jouer son violon habituel en conseillant à Bruxelles d’adopter des mesures exeptionnelles pour améliorer… l’emploi en Grèce; vous savez, Juncker, le Premier Ministre de cet Etat- voyou, celui-là même qui se bat comme un beau diable pour que le Luxembourg garde son secret bancaire et profite de l’évasion fiscale des armateurs Grecs.
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