MADRID NE LACHE PAS LE MORCEAU (LE DIRECT DE LA MANIF SUR LE SITE D’EL PAIS)
Posté par provola le 26 septembre 2012
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Posté par provola le 26 septembre 2012
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Posté par provola le 26 septembre 2012
Tout à coup l’Espagne s’embrasa, franchement je pensais que ça allait craquer bien plus tôt, les amortisseurs sociaux , indemnités chômage et autres gadgets somnifères ont permis de sauver les meubles quelques mois mais le jeu de massacre libéral commence à pousser le mécontentement de la population vers d’autres horizons, plus musclés. On se souvient de ce qu’expliquait l’historien américain Howard Zynn qui estimait à environ 30 % le taux de chômage à partir duquel se déclenche mécaniquement la révolte populaire, le dépassement de ce seuil avait précédé la période des grandes grèves des années 20 aux Etats -Unis.
Face à la monté du chômage, au ralentissement organisé de l’écocomie, à la dégradation généralisée des comptes publics et de la situation sociale, la protestation des indignés a repris corps ce mardi, alors que les régions font face désormais à une faillite inéluctable et demandent une aide urgente à un pouvoir exangue.
Plus de la moitié des jeunes sont sans empois, le taux de chômage atteint 25,1% de la population active. La situation est devenue intenable et la rue explosive. Raroy est sur la corde raide.
La réponse de l’Europe est de réclamer une augmentation de l’age de la retraite alors les gens sont sans emplois, paradoxe des paradoxes, et une plus grance flexibilité, qui veut dire en réalité une plus grande précarité pour la multitude alors que les gagnants de l’entrée du pays dans la communanuté européenne, depuis 1986, ceux qui ont pu profiter du boom immobilier ont retiré leurs billes et coulent des jours heureux dans les paradis fiscaux.
Etonnament, la troika ne réclame rien aux exilés, il est plus facile de taper toujours sur les mêmes, sur ceux qui sont obilgés de rester sur place et de rembourser une dette qui n’est pas la leur.
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Posté par provola le 16 mai 2012
Symbole du désarroi européen, né le 15 mai 2011, le mouvement des indignés qui dénonce le pouvoir de la finance, le chômage et la corruption avait installé l’an dernier son campement pendant un mois à la Puerta del Sol, en plein centre de Madrid. Cette année, le gouvernement de droite, arrivé au pouvoir dans l’intervalle, a interdit tout nouveau campement et imposé aux manifestants de quitter la place chaque soir à 22 heures. Partout dans la foule, des bras levés agitent de petites pancartes avec un seul mot, « Non », et une paire de ciseaux dessinée, figurant les coupes budgétaires sévères qui frappent la santé et l’éducation.
51% de chômage chez les jeunes espagnols, la messe est dite, autant dire qu’une génération entière est sacrifiée et devra batailler ferme des années durant dans une conjoncture à l’agonie. Le taux de chômage au niveau national est désormais de 24,4%, le miracle s’est muté en enfer.
Raroy le grand manitou de droite qui arriva au pouvoir en promettant la grande lessive libérale se débat prisonnier de son propre essorage intensif. Les comptes virent au jouge un à un, les banques sont au bord dela faillite car leurs clients deviennent de plus plus insolvables et les crédits qui étaient douteux sont tous à risques. Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a averti vendredi que l’Espagne ne pourrait pas respecter ses engagements de réduction du déficit public au risque de provoquer une crise avec ses partenaires européens à l’issue d’un sommet européen marqué par la signature d’un Pacte de discipline budgétaire.
« L’objectif de déficit public sera pour cette année de 5,8% du Produit intérieur brut », a-t-il annoncé. Or l’objectif imposé était de 4,4% pour 2012.
Mariano Rajoy n’a informé personne de son intention de briser le Pacte de discipline budgétaire quelques heures seulement après l’avoir signé avec 24 de ses homologues. Seuls les Britanniques et les Tchèques ne sont pas liés par ce traité.
« Je n’ai pas informé les présidents et les chefs de gouvernement parce que je n’ai pas à le faire. Il s’agit d’une décision souveraine que nous Espagnols, nous prenons », a-t-il soutenu au cours de sa conférence de presse.
Mariano Rajoy n’a manifestement pas supporté les humiliations infligées pendant les deux journées du dernier sommet européen.
Le déficit public est plombé par l’environnement international catastrophique, la dette commence à exploser, elle a établi fin 2011 un record historique, représentant 68,5% du PIB soit environ 7 points de plus qu’il y a un an (61,2%) .
L’immobilier ce pilier fragile sur lequel reposait toute l’architecture espagnole est en en panne sèche, des milliers de programmes ne trouvent plus preneurs, les faillites d’entreprises se multiplient. 21 banques de la péninsule vont être dégradées par l’agence Moody’s, certaines ne s’en remettront pas.
Les libéraux veulent redonner de la compétitivité à l’économie, c’est à dire continuer à baisser les salaires et les prestations sociales. Sauf qu’il n’y a plus de salaires et que les retraites ne suffisent plus pour vivre décemment. Le mot d’ordre de la Commission est: »Vous vous démerdez, vous coupez dans les dépenses, vous supprimez les aides, vous vendez ce qui est vendable », résultat, la misère le désespoir, la colère.
Si la sortie de la Grèce de la zone euro ne serait un cataclysme pour personne, le morceau constitué par l’économie espagnole est d’une tout autre ampleur. Un défaut espagnol plongerait l’ensemble du système bancaire européen dans une situation inextricable, les encours français et allemands dans l’économie espagnole peuvent se chiffrer en centaines de milliarsds d’euros. La chute du domino espagnol signerait rien moins que la fin de la zone euro. Raison pour laquelle on ne voit pas très bien comment les Allemands se dispenseront encore longtemps de sortir le porte-feuilles pour sauver ce qui peut l’être encore.
En attendant, la Puerta del Sol n’a pas fini de se remplir.
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Posté par provola le 30 mars 2012
Ils veulent en finir avec tous les droits sociaux
Grève générale en Espagne, un aperçu de ce qui risque de se passer chez nous dans quelques mois.
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Posté par provola le 29 février 2012
Les étudiants espagnols étaient dans la rue aujourd’hui pour protester contre les coupes budgétaires qui étranglent l’université. A l’appel de « TOMALAFCULTAD », » prend la faculté » lancé sur twitter , des milliers d’étudiants ont organisé des actions spectaculaires comme le blocage d’autoroutes ou de lignes de métro. A Barcelone , l’accès à l’ université autonome a été bloqué.
Dans la région de Valence 65 collèges et écoles supéruires ont subi des coupes de chauffage et d’électricité, les enseignants ont également eut à subir des baisses de salaires.
Au prise avec un déficit budgétaire de 8,5 % bien au delà de l’objectif de 6%, le gouvernement Rajoy organise l’austérité généralisée. »Nous ne sommes pas responsables de cette crise mais c’est nous qui la subissont de plein fouet, et quand nous protestons ils nous matraquent » a clamé le leader national des étudiants Tohil Delgado.
Le taux de chomage de 23% au niveau national grimpe à 50 % pour les jeunes de moins de 25 ans.
Les médias français ? Toujours muets, les stations de ski font le plein et la journaliste française blessée en Irak a disparu. Audrey Pulvar devient un otage pour le front national. Les élections nous situent dans un monde irréel, en dehors des réalités continentales.
N’en doutons pas, que ce soit Hollande ou De Funès, au lendemain de l’élection, le ciel européen nous tombe sur la tête, à moins que ce ne soit le scénario Merkel.
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Posté par provola le 21 février 2012
Photo El Pais
La Grèce et le Portugal cela ne préoccupe pas plus que cela les tenanciers du bistrot bruxellois, leurs PIB réunis ne risquent pas de mettre en péril l’équilibre instable des taux d’intérêts, l’Espagne et L’Italie, c’est autre chose, là on est face à deux dominos qui pourraient tout entraîner dans leur chute. Comme l’Italie s’est choisie un technicien au goût des marchés et que le pays reste une bonne tendance exportatrice, les taux d’intérêts retrouvent une valeur moins périlleuse pour les équilibres budgétaires fondamentaux.
Reste l’Espagne qui cumule un chômage abyssal, un éclatement de la bulle immobilière et un écroulement des exportations. La cure imposée par le nouveau premier ministre Rajoy tente bien de couper par tous les moyens dans les dépenses de l’Etat, mais la relance par la seule purge ne fait qu’agraver la situation. Les jeunes sont sans emploi, le taux de chomage général est de 23%, un seuil limite qui pourrait bien déboucher sur une explosion sociale.
Dimanche dernier, un million de personnes ont battu le pavé pour témoigner du malaise croissant, dans le silence assourdissant des médias français. Madrid était noir de monde, pour une manif…réal.
Les principales organisations syndicales espagnoles avaient appelé à des défilés dans 57 villes, en commençant par Cordoue dans le sud pour finir à Barcelone, Séville, Tolède et Valence. Certains des rassemblements les plus tardifs ont dû être avancés devant l’affluence.
En milieu d’après-midi, les syndicats annonçaient un million de manifestants dans tout le pays.
Les réformes autorisent les entreprises fragilisées à dénoncer les accords collectifs et modifier le temps de travail, les tâches et les salaires, en facilitant les licenciements, qui deviennent moins coûteux pour l’employeur.
Le gouvernement justifie ces mesures par la nécessité de sortir le pays de la crise économique et d’un chômage qui frappe près de 23% de la population active, ce qui en fait le plus élevé parmi les 17 pays de la zone euro.
Le chef du gouvernement conservateur, Mariano Rajoy, avait été entendu le mois dernier alors qu’il confiait lors d’un sommet européen que les réformes prévues lui coûterait « une grève générale ».
Il a défendu les mesures dimanche lors du congrès annuel de son Parti populaire à Séville. « Si nous voulons que l’Espagne ait de la croissance et crée des emplois, il fallait que nous fassions ce que nous avons fait ».
Mais les syndicats promettent de poursuivre la lutte contre ces réformes. « Si le gouvernement ne corrige pas cela, nous continuerons avec une mobilisation toujours croissante », a déclaré le porte-parole du syndicat UGT (Union générale des travailleurs) Candido Mendez.
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Posté par provola le 21 novembre 2011
Article accepté à la publication sur
Par Fergus (xxx.xxx.xxx.190) 21 novembre 10:20
Bonjour, Provola.
Le plus consternant, dans ce balancier espagnol, est que la droite porte la plus écrasante responsabilité dans l’état du pays. C’est elle qui, sous Franco, a jeté les bases de ce développement délirant de l’immobilier. Un mouvement qui s’est poursuivi et amplifié depuis, toujours plus massivement sous l’impulsion de la droite. Mais reconnaissons que Zapatero n’a pas su atterrir en douceur : en privilégiant la continuité d’un système libéral aux allures de voiture folle lancée sans frein, il a contribué à la chute de l’Espagne, enfermée dans une bulle folle.
En France, la situation est différente car Sarkozy n’a pas encore réussi à détruire les fondamentaux de la protection sociale et notre pays résiste par conséquent mieux que l’Espagne sur le plan social. Qui plus est, il ne s’est pas engagé dans une voie à terme potentiellement suicidaire comme nos voisins avec l’immobilier. Mais la France n’en souffre pas moins d’un grave problème d’endettement, et là aussi le poids de la responsabilité de la droite est écrasant, la seule période d’accalmie dans les comptes de l’Etat et dans ceux de la Sécu étant à mettre à l’actif du gouvernement Jospin. Depuis, tout est reparti de manière déraisonnable dans une hausse vertigineuse imputable certes à la crise pour partie, mais aussi et surtout à la politique irresponsable de Sarkozy.
Par Calmos (xxx.xxx.xxx.51) 21 novembre 10:25
L’auteur
» Socialiste sur le papier…. » tout comme les nôtres : la boîte aux chiméres est ouverte
Espoirs mal placés pour ceux dont la mémoire est si courte…….
Des veaux vous dis-je
Sarko…le préposé, autant de pouvoir qu’un guichetier de campagne…..Hollande ,……le fond du fond…..le néant fait homme
Tous à virer…..passons à autre chose
Au fait, l’auteur….. : excellent billet d’humeur
Par goc (xxx.xxx.xxx.14) 21 novembre 11:30
Cette crise économique européenne est des plus curieuses
voila 4 pays en voie de difficulté : la Grèce, l’Espagne, l’Italie, et le France
or ces 4 pays ont chacun une origine différente
ne parlons pas de la Grèce, elle cumule tous les problèmes (impôts insuffisants, économie en récession, dette énorme) .Son cas est entendu
l’Italie a plus de dette que la France, mais pourrait s’en sortir mieux que nous, car ses fondamentaux sont plus sains
l’Espagne, n’a que peu de dette (3 fois moins que la France) et pourtant un chômage énorme et une bulle qui explose
Le France, entre en récession et possède une dette colossale. Et surtout alors qu’il faudrait un plan de rigueur fort, les elections qui arrivent bloquent tout plan qui pourrait faire peur, donc la France joue « petit bras ». Ce qui veut dire qu’après les élections, le plan sera terrible
alors avec tout ça, comment voulez-vous qu’on se sorte de la crise. il y a trop de cas différents pour trouver une « recette » miracle
Par Richard Schneider (xxx.xxx.xxx.147) 21 novembre 20:32
@goc :
Vous pensez donc qu’en accentuant la rigueur en France, on pourrait lutter plus efficacement contre la crise ?
Je viens de lire, dans Le Figaro svp, que Moody’s craint que le gouvernement français dans les semaines qui viennent ne « casse » complètement la croissance en durcissant encore davantage la rigueur, c’est la raison pour laquelle notre triple A serait menacé.
Il est certain qu’il n’y a pas beaucoup de solutions.
a) une solution « européenne » avec les fameux Eurobonds – dont Merkel ne veut pas, sauf si c’est l’Allemagne qui impose ses vues sur les budgets nationaux, et encore : le souvenir des années 20 (inflation galopante) est ancré dans la mémoire collective des Allemands ;
b) une solution « nationale » qui consisterait à ce que les pays trop endettés sortent de l’Euroland.
Personnellement, je ne sais pas trop quoi penser. Il semble bien que les deux solutions seront très douloureuses pour les peuples. Pas pour une faible minorité qui pourrait s’en mettre plein les poches, sans vergogne …
Par Horatiu Russin (xxx.xxx.xxx.254) 21 novembre 11:30
Malheureusement, je ne fais plus confiance, surtout au 21e siècle, en l’existence d’une véritable appartenance des soit-dites politiciens, à une certaine doctrine et idéologie politique, dite de droite ou de gauche. Mais plutôt en une doctrine du bien et du mal, qui partage les politiciens du monde en grands et petits, en authentiques et faux, en bons et mauvais, en humains et inhumaines, en patriotes et traîtres. Et cela, est encore plus visible en Europe où, malgré le grand désaveu des peuples européens, tous confondus, face à cette « grandiose construction européenne » sans aucun avenir et entièrement dominée par les intérêts hégémoniques étatsuniens, visant principalement l’encerclement de la Russie et la domination globale de l’ensemble des peuples du monde, les chefs d’états européens sont pas mal bien vendus, corps et âme, aux intérêts expansionnistes de l’Oligarchie Financière Globale.Surtout en Europe, tous les candidats aux élections présidentielles, législatives et locales sont déjà choisis par les Maitres du Monde et jetés dans des lutes électorales pour les besoins de la cause, voire pour la fausse image d’une démocratie qui est contrôlée jusqu’aux plus petits détails. Alors, que ce soit la droite ou la gauche qui aurait gagné en Espagne, c’est toujours l’Oligarchie Financière Globale qui sorte gagnante !Par PhilVite (xxx.xxx.xxx.175) 21 novembre 11:42
Le cas de l’Espagne, comme celui de tous les pays européens en déroute, France comprise, montre avant tout, l’absence de carrure, de stature, de culture, d’intelligence, de caractère, de vision…de cette génération de dirigeants politiques qui se sont fait berner comme des perdreaux de l’année par les sirènes de l’ultralibéralisme que leur ont vendu les financiers à gros cigares. Leur médiocrité, leur cupidité et leur vanité, sans exonérer notre propre responsabilité de les avoir mis à une place qu’ils étaient incapables de tenir correctement, nous conduisent à la ruine, lentement (quoique…) mais sûrement.
Va falloir en tirer les leçons. Et vite.
Par Yohan (xxx.xxx.xxx.47) 21 novembre 11:46
Le modèle « enrichissez-vous », « achetez inutile » que nous vante la mondialisation libérale a du plomb dans l’aile. Sommes nous plus heureux avec ces conneries de tablettes, Iphone, jeux débiles, bagnoles bourrées de gadgets qu’on nous vend ? . Il va bien falloir redescendre sur terre, pour les grecs, c’est fait, pour les français, ça ne saurait tarder. Bonne chose finalement. Revenir aux vrais valeurs, la solidarité intergénérationnelle, les petits repas simples et sains plutôt que la bouffe industrielle, les vacances en famille à la campagne plutôt que des voyages au bout du monde, cultiver son jardin plutôt que faire le clown sur un quad,. Retour aux vrais valeurs, la société sera moins malade dans sa tête
Par Cyril (xxx.xxx.xxx.53) 21 novembre 15:07
Je reviens de 4 années de vie en espagne.
Je trouve tres triste cette attaque que tu leur fait.
L’espagne est bien un pays socialiste ou il faisait bon vivre pour tous, certainement mieu qu’en france, et le gouvernement s’activait bien pour le Peuple et pas pour les banquiers.
La bulle imobilière à été créée par les étrangers venant investir en espagne, et amplifiée par les banques qui ont escroqué la population avec des credits à taux variable…
Le gouvernement lutait énormément contre cette bulle, avec de grands programmes de construction de logements sociaux et d’aides financière au logement…
Bref, un paradis de plus qui a été détruit par une europe des banquiers sans frontière.
Le plus incompréensible, c’est qu’ils ont voté pour la droite !
On éteint pas un feu avec de l’essence
Par Marc Bruxman (xxx.xxx.xxx.123) 21 novembre 19:33
Pour avoir passé quelques mois en Espagne (à Barcelone), et ce fut un bon souvenir, je regrette profondément ce qui arrive.
Mais en même temps les racines du mal sont profondes :
L’espagne a le syndrome de tous ces pays en forte croissance pour qui réussir semble facile et qui négligent l’investissement dans la recherche et la technologie. On enseigne aux enfants que finalement les bonnes connexions valent mieux que les bonnes études (et les bonnes connexion tu les as en participant aux bonnes soirées ou se trouvent les bonnes personnes) et le chemin de la réussite le plus naturel n’est pas l’innovation. Beaucoup de pays qui se sont enrichis vite souffrent de ces maux : La Chine souffre de problèmes très similaires à l’espagne qui malheureusement vont conduire aux mêmes conséquences, mais l’Irlande a été concerné par une partie de ces soucis. Lorsque l’Irlande vous vantait les usines Dell, elle oubliait de préciser qu’elle ne fesait que l’assemblage et que le gros du savoir faire était aux USA.
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Posté par provola le 20 novembre 2011
Une terre brûlée, pas de soleil, 22% de chômage, 5 millions de personnes sans boulot, l’Espagne libérale est un désastre total, une dévastation générale, à part peut-être le Bernabeu et le Camp Nou. Une gouvernance socialiste hors de toute logique, concentrée sur un seul objectif: faire grossir la bulle immobilière, dirigée par un socialiste sur le papier, Zapatero, qui jusqu’au bout aura cru pouvoir tenir le cap libéral, destination la cité de la joie. Le jack-pot immobilier s’est tari, des milliers d’immeubles ne trouvent plus preneur, les acquéreurs en sont pour leur frais, les villes nouvelles désertes ont laissé la rue aux chats noirs, les usines ont fermé, même la corrida ne fait plus recette.
Le balancier va repartir à droite, comme il va repartir à gauche peut-être, chez nous, pour le même résultat , de casse sociale, de recul idéologique, de blasphème historique, de pourriture environnementale. Il n’y a pas d’échappatoire au martyre, pas à l’émigration forcée sur des rafiots de fortune à vouloir rattraper un destin en sursis, quelque part au bout de l’espoir. Car la droite promet des larmes, et de réduire le chômage en effaçant le chômage. Si vous n’indemnisez plus les chômeurs, ils n’auront même plus l’idée de venir s’inscrire sur des listes qui ne font que s’allonger, ils disparaîtront des indices, des statistiques, ce qui permettra à la droite de forcer le respect des sbires de Bruxelles et à la gauche, chez nous peut-être de faire pire.
Il n’y aura pas d’alternative pour ces légions de sacrifiés, à l’exil forcé, à force de vendre des sex-toys chinois, des bagnoles de luxe allemandes, des chinoiseries à trois balles, dans des supermarchés français. A force de faire travailler au noir dans ces serres surchauffées, mer de plastique, des travailleurs maghrébins trop crevés pour avoir droit à un salaire, trop malades pour pouvoir se soigner.
Le Barça et le Real eux vont rester, les clubs les plus riches sur un champ de ruines, les stars en papillote au four, les spectateurs, au sortir du stade, un détour par pôle emploi, puis du fond des favelas de Rio, où les exclus entassés de Salamanque ou de Cordoue auront trouvé refuge. Sur l’écran au dessus de l’armoire ils verront les Messi et les les Ronaldo, rois de l’émigration, s’échanger des amabilités qui valent des milliards comme on épluche une pomme trop mure, à s’en salir les mains. Du loin de son trou à rats, le vaillant Andalou s’arrangera canal satellite en boucle pour jouir par procuration.
Tout autour du désastre, des feux de pneumatiques arrosés d’amertume, à Bénidorm, à Palma de Majorque, la bière coule à flots, les plages rient jaune, les boites de nuit parlent Allemand, la fête est de rigueur comme un chant militaire, les casernes de retraités du nord s’emplissent la panse avant le dernier soupir.
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Posté par provola le 22 mai 2011
C’est la pièce maîtresse du basculement; la Grèce, puis l’Irlande, le Portugal n’on été que des hors- d’oeuvres, la vraie pierre d’achoppement, la goutte qui fera déborder le vase, c’est l’Espagne. Un chômage à 23% , la moitié des jeunes sans travail, les étudiants espagnols , « los indignados » sont dans la rue depuis une semaine, non seulement à Madrid où ils sont décidé de squatter la « Puerta del Sol »et dans les autres grandes villes du pays mais également à Rome, à Milan, dans d’autres grandes villes européennes en solidarité pour un mouvement qui semble inarrétable. Ici à Rome en un parfait italien, s’il-vous-plaît: http://www.youtube.com/watch?v=9fRDXuFKqco
On se souvient que le regretté Howard Zynn avait situé à un taux de chômage de 35% le seuil à partir duquel les soulèvements prennent corps, ce qui avait conduit aux grandes protestations populaires des années 1920-1930 aux États-unis. En Espagne, la moitié des étudiants est persuadée de n’avoir aucune chance d’accéder à l’emploi, ils n’attendront pas que la foudre du FMI et de la BCE s’abattent sur eux, car ils n’ont rien à perdre.
« Toma la calle » , « Tous dans la rue », « le système est obsolète, nous sommes fatigués de cette fause démocratie »
« Nous voulons une vraie démocratie, pas dirigée par les actionnaires de la BCE » « Rendez la BCE aux États », « la BCE appartient aux privés, les autres banques aussi », « libérez les moyens de financement de l’économie », c’est à dire, « rendez-les aux états ». « Zapatero, dehors, tu as fait faillite ». Voici quelques slogans entendus montrant l’exaspération des jeunes qui ne sont surs que d’une chose, se retrouver au chômage à la fin de leur cursus.
Sont également revendiquées de meilleures conditions sociales, un meilleur partage des richesses.
Aujourd’hui se déroulent les élections municipales et régionales, un bon coup de balais-brosse pour celui qui voilà peu encore incarnait le rêve du développement économique, le rêve Zapatero.
Voici exactement 25 ans (1986) que l’Espagne est entrée dans la Communauté européenne, tous ces jeunes n’ont connu que la politique propagandiste des tenants d’une Europe libérale, mondialiste, d’une Europe à la sauce allemande, les usines en Allemagne et les plages et les bars à putes aux Baléares et sur la Costa del sol, ils n’ont aperçu que les limousines et les supermarchés des européens du nord, ils devront s’en aller ailleurs pour trouver du travail, ils n’auront gagné que les plages du ghetto financier, que les taux d’intérêts des banques du nord, que la tarte à la crème du développement à tout crin.
Une génération après la grande illusion, devant cette faillite du système, la révolte prend corps.
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Posté par provola le 2 avril 2011
Les Moulins de la Mancha, ceux de Don Quichotte.
Une fois n’est pas coutume. Il arrive qu’on puisse trouver ci-et-là des raisons de ne pas se jeter tout de suite par la fenêtre.
Je n’aurai de cesse de le clamer, il nous reste assez de bonne volonté et de courage pour résister à la vague libérale qui chaque jour veut nous vendre du CO2, du gaz de schistes, du pétrole de sables bitumineux et de l’uranium.
Dans ce contexte inégal où même les faux écolos se laisse attirer par les lunes du développement durable, des occasions nous sont données pour ne pas perdre totalement espoir. Aujourd’hui la bonne nouvelle nous vient encore une fois d’Espagne où les turbines éoliennes ont représenté lors du dernier mois de mars 21% de la production d’électricité totale produite par le pays.
L’éolien a été la première source d’énergie d’un grand pays développé pour la première fois de l’histoire. Le record s’établit à 4738 gigawatts. Les énergies renouvelables en globalité, en tenant compte également de la production hydroélectrique et du solaire ont représenté 42 % du total.
La répartition entre les différentes sources d’énergies est la suivante:
Eolien: 21%
Hydroélectrique:18 %
Solaire: 3 %
Nucléaire: 19%
Charbon, pétrole et gaz représentant le reste…à 13% chacun.
Fin 2010, la puissance installée en éolien était de 20 676 mégawatts, l’objectif de l’Espagne étant d’atteindre 40 000 mégawatts en 2020.
La forte poussée de la production éolienne a permis à l’Espagne en 2010 d’exporter de l’électricité à la France pour la première fois.
Elle a permis au pays d’économiser 250 millions d’euros d’achat en énergie fossile à l’étranger, d’éviter la production de 1, 7 millions de tonnes de CO2, ceci équivalent à une plantation de 850 000 arbres. Les turbines sont réparties en 889 parcs éoliens.
Qu’on ne vienne pas me bassiner avec l’esthétique des éoliennes, pour assurer l’indépendance énergétique de la France il faudrait installer 60 000 éoliennes. On a juste dans le paysage de l’hexagone 450 000 pylônes électriques qui n’ont jamais soulevé le moindre tollé. Sans compter que la moitié des éoliennes seront certainement implantées en mer à quelques miles des cotes.
Sans compter qu’on peut également trouver moche les autoroutes, les supermarchés, les parkings, les zones industrielles, les gratte-ciel, les cheminées de refroidissement des centrales nucléaire, les barres d’immeubles et les stations de sports d’hiver.
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Posté par provola le 21 janvier 2011
Ce n’est pas un moulin à vent sauf que c’en est un, je veux dire que ça n’est plus une chimère, un moulin à vent, que Don Quichotte peut enfin être fier du résultat obtenu à vouloir faire avancer les moulins.
Vous n’avez rien compris, c’est normal, on est en Espagne, je suis content, un peu saoul, de satisfaction, j’écris machinalement , les mots défilent tous seuls au gré du vent d’espoir. Vous me connaissez, vous n’avez pas l’habitude de rire en lisant CNC, le fait d’ouvrir les yeux de nos jours s’avère une expérience punitive, les défis environnementaux ressemblent à s’y méprendre au combat contre les moulins à vent.
C’est une histoire de moulins à vent, mais les bons moulins d’aujourd’hui, appelés éoliennes. Ces moulins personne ne les aime, mais ils sont bien sympathiques parceque de ce coté-ci des Pyrénées, ils ne font plus rire personne.
Pensez donc, les Espagnols n’ont pas de pétrole, mais ils ont désormais des éoliennes, et les éoliennes, c’est mieux que des idées si les idées c’est juste de construire des centrales nucléaires. Les Espagnols ne font pas dans la demi-mesure, ils lancent la construction à Séville de la plus grande centrale solaire au monde et je demande tout de suite ma naturalisation s’ils continuent de croire qu’ils faut se battre pour les moulins à vent.
Pensez donc, en novembre dernier, durant quelques heures, l’énergie produite par le parc d’éoliennes a représenté plus de la moitié de l’énergie électrique totale produite par le pays, on était sûrement en situation de tempête, à décorner un taureau de corrida ou à dépaler une éolienne, mais tout de même. Ce record, c’était juste l’équivalent de 11 centrales nucléaires. Depuis quelques années déjà , l’Espagne est le troisième pays au monde pour sa puissance éolienne installée, avec une production annelle de 36000 MWh. (78000MWh produits par les centrales à gaz, 53000 MWh par les centrales nucléaires)
Les Ibères nous montrent par ce résultat spectaculaire combien l’investissement dans l’éolien peut être plus qu’une lubie d’écolo endurci, le chemin est tracé qui conduit vers une meilleure appréciation des possibilités offertes par les énergies renouvelables. Ce record emblématique est l’aboutissement de décennies de luttes contre les lobbies pétroliers ou nucléaires, d’éveil des consciences.
Cette victoire ne doit pas effacer des esprits la meilleure façon de produire de l’énergie qui demeure celle de ne ne plus en gaspiller. Économiser 30% de consommation n’est pas un obstacle insurmontable, pour quiconque se donne pour objectif de dominer son addiction énergivore.
Mais cela est une autre histoire; une autre sorte, de moulins à vent.
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Posté par provola le 28 juillet 2010
La Catalogne devient la première région espagnole interdisant la pratique de la corrida. Ne nous réjouissons pas trop vite tout de même. les Catalans assoiffés de sang iront à Madrid ou à Perpignan, au final on aura augmenté la consommation de carburant et les émissions de gaz à effet de serre. En attendant, la banderille régionaliste à du mal à passer du coté du pouvoir central de la capitale de Castille.
Je signale néanmoins à tous les aficionados la tourada à la portugaise, beaucoup moins connue que son homologue qui au contraire de la corrida n’achève pas le taureau, le clou du spectacle est l’affrontement d’un homme qui nargue le taureau pour l’inciter à charger sur lui. L’appelant reçoit la bête lancée à pleine vitesse sur le buffet, d’autres équipiers viennent ensuite à la rescousse pour mettre l’animal à terre qui s’en tire finalement par quelques grosses balafres. Une certaine éthique égalitaire semble ici prédominer.
Ou quand les jeux du cirque conservent un degré d’humanité:
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Posté par provola le 13 décembre 2008
Traverser le sud de l’Andalousie de nos jours revient à nager dans une poubelle de sacs plastiques. On se croirait survolant la banquise , la réverbération intense nappe l’horizon d’une brume irréelle, la vue devient irrespirable. L’on vient de quitter le désert de Tabernas le seul désert d’Europe ce qui donne une idée de la pluviosité locale , nous sommes sur le flanc sud de la Sierra Nevada, plongeant de 3000 m sur la mer Méditerranée. Comment imaginer le paysage d’ « Il était une fois dans l’ouest » empaqueté de cellophane? Il y a belle lurette que Sergio Leone s’est retourné dans sa tombe.
D’ici partent 20% des fruits et légumes consommés en Europe , dans ces 20 000 hectares de serres dont l’étendue à perte de vue est visible depuis l’espace. El Ejido province d’Almeria, rien ne destinait cette région sèche à devenir le jardin du continent . Rien sauf la main d’oeuvre étrangère, clandestine , corvéable à souhait , des légions entières de Marocains , Ukrainiens, Moldaves prêts à tout pour 2 € de l’heure . Le ramassage des ouvriers se fait en 4X4 au petit matin , les salaires sont à la baisse car les postulants sont plus nombreux que les places, ceux qui n’ont pas été pris reviendront demain . Cette distribution de misère a permis à la région de s’enrichir de manière exponentielle, 90 % des locaux sont propriétaires de serres et profitent de la manne.
L’Europe sait distribuer du miracle, L’Espagne a enfin son Las Vegas du concombre. Chaque jour en période de pointe 1000 semi-remorques pleins à ras-bord partent à la conquète du continent.
Bien évidemment la victoire sans partage de la grande distribution, toujours à la recherche des tarifs les plus bas a favorisé cette traite moderne. Tomates ,fraises et autres oranges andalouses, aussi rutilantes les unes que les autres se pavanent fièrement en toute période de l’année, de couleurs vives , reflets de paillettes, elles semblent issues d’un casting de la star academy.
« Nous pauvres fous, venus de l’autre coté de la mer, derrière le décor de rêve , rien que souffrance, travail à 45 degrés, la sueur qui sert de tuyau d’arrosage, logement de fortune dans des abris pour chiens et si l’on refuse quoi que ce soit, le patron qui vous remplace , les papiers qui n’arriveront jamais.
Et le racisme , cette population locale qui se gave et que l’on gave de notre simple présence. Ils nous doivent tout , ils nous méprisent , ils font de fiers mariages dans leur beaux costumes de chez Armani, notre mariage à nous , il est tous les jours de croiser la route d’une guardia civil moins laxiste derrière ses Ray-Ban. Heureusement, elle aussi profite au bout du compte de l’afflux de pépètes.
Là haut , tout là-haut , de l’autre coté de la Sierra Nevada, il parrait qu’on parle…d’une union des pays de la Méditerranée. Je me demande bien par quoi ils vont commencer. »
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