CETTE MERDE APPELEE DELICE
Posté par provola le 23 octobre 2012
Rien n’est pire que cette chose là, si belle à voir, si bonne à déguster, si agréable à avaler. Toutes les mises en accusation de substances dites illicites, tous les effets de manches à propos des drogues, plus ou moins douces, à propos des boissons énergétiques, ne sont en fait que postures, que détestables tentatives de noyer le poisson, dans ce verre de trop. Cette merde qui a brisé les vies autour de moi, qui a rempli mes cimetières.
Comment ne pas remarquer que l’alcool reste et de très loin la première drogue, souvent meurtrière, toujours dégradante ?
L’alcool , c’est 10 000 cancers mortels par an.
Au total, l’alcool est responsable de 7 % de l’ensemble des cancers. Si l’association entre consommation de boisson alcoolisée et risque de cancer est connue depuis près d’un siècle, on n’en connaît toujours pas précisément les mécanismes. Toutefois, l’alcool semble plutôt agir par contact direct, et va surtout entraîner des cancers au niveau des voies aéro-digestives supérieures (bouche, gorge, oesophage). Mais les dégâts vont au-delà et boire de l’alcool augmente les risques de multiples cancers.
Une consommation chronique d’alcool peut entraîner des perturbations hépatiques telles qu’une stéatose, caractérisée par une surcharge en lipides, une hépatite alcoolique ou une cirrhose. L’ensemble de ces pathologies constitue les maladies alcooliques du foie. La malnutrition, tout comme le surpoids, semblent favoriser ces pathologies hépatiques. Environ 9 000 décès par cirrhose alcoolique ont été recensés en France en 1998. La plupart des cirrhoses sont diagnostiquées vers l’âge de 50 ans chez l’homme. La durée d’intoxication nécessaire pour développer une cirrhose est estimée à au moins 10 ans chez les femmes et au moins 15 ans chez les hommes, pour des doses quotidiennes plus faibles chez la femme : d’après les études, le risque de développer une cirrhose devient important (risque multiplié par 3 ou 4) à partir de 30g d’alcool par jour chez la femme et 50g d’alcool par jour chez l’homme. Après le diagnostic d’une cirrhose, 40 à 80% des patients décèdent dans les 5 ans.
Il est certain que l’éthanol, lui-même, est neurotoxique : à fortes doses, il perturbe les mécanismes de transmission de l’information nerveuse. Il peut même détruire les neurones.
Considérant l’ensemble des pathologies dont il est responsable l’alcool fait chaque année 40 000 morts, en comptabilisant également 30 % des accidents mortels sur la route.
Et combien de désastres familiaux, d’enfants détruits ?
De plus, les vignes en France représentent 4% des surfaces agricoles mais aussi 20% de la consommation de pesticides, essentiellemeht des fongicides. Le vin est contaminé pour des valeurs mille fois plus élevées que celles autorisées dans l’eau du robinet. L’utilisation des fongicide est sytématique, même en agriculture biologique (avec l’utilisation de produits minéraux tels que le soufre ou le cuivre. Je ne parle même pas des effets sur la faune environnante.
Un décret est entré en vigueur récemment. Il établit clairement le lien de causalité entre les pesticides et la maladie de Parkinson. Il déclare qu’il « est créé au vu de l’état des connaissances chez l’homme permettant d’établir un lien de causalité entre la maladie de Parkinson et les pesticides. ». Cette maladie sera donc reconnue comme maladie professionnelle lorsqu’elle est due aux pesticides.
Les pesticides peuvent être des « produits à usages agricoles et des produits destinés à l’entretien des espaces verts (produits phytosanitaires ou produits phytopharmaceutiques) ». La maladie de Parkinson sera reconnue comme maladie professionnelle pour les agriculteurs s’ils ont manipulé eux-mêmes des pesticides, mais aussi s’ils n’ont été en contact qu’avec des cultures traitées. Ce décret reconnait d’autres maladies liées aux pesticides, telles que le cancer et certaines intoxications.
Alors pourquoi n’arrête-t-on pas ?
L’alcool c’est en France 1 million d’emplois, 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont 40 % à l’exportation. 87% des 18-75 ans déclarent avoir consommé de l’alcool durant les derniers mois, 38 % des interrogés en consomment une fois par semaine, 12% en consomment tous les jours. 18% disent avoir connu un épisode d’ivresse durant la dernière année. La part de la population des 18-75 ans ayant déclaré avoir consommé du cannabis au moins une fois durant la dernière année est de 8%. A comparer avec les 87 % pour l’alcool. Pour la cocaïne, c’est dix fois moins que le cannabis, soit cent fois moins que l’alcool…
Mais on préfère parler de la drogue, du cannabis , de la cocaïne, du Crac qui ne concerne en fait qu’une infime partie de la population.
Comment arrêter ? C’est simple, s’il est évidemment impossible d’éliminer ce business, il suffit au moins d’augmenter les taxes. Pourquoi ne pas multiplier par dix le prix de cette saloperie ?
Le poids des lobbies ? Le mensonge des autorités ? Le poids des symboles ? N’ y a-t-il rien à faire pour protéger la population ? Ne peut-on informer largement les enfants de la dangerosité de l’ alcool ? Plutôt que de refuser d’augmenter les taxes de crainte d’un recul de la consommation.
Ce silence assourdissant est un crime contre l’humanité.
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