CLUB DE ROME: LE RETOUR DE LA CHOUETTE
Posté par provola le 19 avril 2013
Jorgen Randers est professeur de stratégie climatique à la BI Norwegian Business School à Oslo, ce scientifique est un saint homme, sa vision porte au delà des générations futures, je suis un de ses fils, c’est ma seule fierté.
Les chiffres sont têtus, on a beau essayer d’oublier les célèbres prévisions du Club de Rome qui dressait en 1972 un noir tableau de l’évolution de l’humanité au cours du 21 siècle , on ne peut que constater la perspicacité des oiseaux de mauvais augure.
On n’échappera pas à la grande lessive, au grand chambardement. Notre civilisation basée sur la croissance infinie, c’est à dire sur une énergie fossile à bas coût est vouée soit au désastre absolu, soit à une remise en ordre fondée sur le partage et l’économie des sources d’énergies, la préservation de l’eau, des rivières , de la faune, des forêts, des coraux.
Jorgen Randers un des co-auteurs du fameux rapport Meadows de 1972 vient de mettre à jour son étude, son nouvel opus a pour titre « Scenario global pour les quarante prochaines années ».
« Si l’humanité s’obstine à vouloir à continuer sur le chemin de la surconsommation des ressources naturelles avec une vision à court terme, elle pourrait ne pas subsister » Voilà ce qu’affirme ce rapport détaillé, à quarante ans de distance du premier qui nous prévenait déjà et dont les prévisions n’ont pas été mise en défaut jusqu’ici.
Pour Randers, les modèles économique et politique dominants, basés sur la recherche du profit immédiat et sur la gabegie des ressources naturelles nous mènent tout droit à la destruction. la population mondiale gagnera encore un milliard d’individus en 30 ans, le CO2 dans l’atmosphère portera une augmentation des températures globales de l’ordre de 2 degrés à échéance 2052 et 2.8 degrés à échéance 2080.
Le processus d’adaptation de l’humanité aux limites de la planète est bien trop lent et les progrès ne parviendront pas à éviter un déclin violent. L’économie du monde occidental subira un coup d’arrêt brutal, alors que les BRICS continueront leur marche folle. La Chine en particulier restera sera le grand gagnant d’un monde éphémère, en déliquescence, qui verra le nombre de pauvres atteindre le chiffre effarant de 3 milliards.
Il devient indispensable de modifier la vision globale en mettant au cœur de l’économie la préservation du capital naturel.
Je sais tout cela ressemble un rabâchage lancinant, fidèles lecteurs de ce blog, vous comprendrez surement qu’il n’est plus temps de détourner la tête, vous remarquerez que chaque jour vous voyez un connard jeter un papier gras par la fenêtre de son 4×4.
Que voulez-vous, face à la machine infernale de la mondialisation des échanges, au matraquage quotidien de la publicité commerciale, à la propagande continue de la consommation à outrance, quelques rares chouettes effraie nyctalopes mettent en œuvre leur peu de moyen de faire entendre un autre cri dans la nuit, pas le plus audible, mais peut-être le moins aliénant. Le cri de l’intérieur.
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