ALLEMAGNE, LA GRANDE ILLUSION

Posté par provola le 31 mai 2013

                          

                              L’ Allemagne n’est pas ce qu’elle croit. Les chiffres du dernier recensement viennent contredire les estimations précédentes qui nous étaient toujours donnés de 81.8 millions d’habitants. En fait les chiffres étaient tout bonnement faux… de 1.5 millions.  Le nombre le plus exact est maintenant de 80.1 millions d’habitants, mais ces chiffres datant de 2011, on peut estimer qu’il faut encore effacer quelques centaines de milliers de personnes pour aboutir à une bonne approximation. L’erreur antérieure  portait donc sur 1.8 % de la population, une paille, à ce niveau d’incertitude, on peut donc douter de toutes les données qui nous sont données pour nous faire miroiter l’exceptionnelle réussite du modèle allemand.

Cette dégringolade de la population, loin d’être une simple anecdote comptable est la véritable explication des résultats en trompe l’œil, l’arbre qui cache la forêt des problèmes futurs.

Tout d’abord les chiffres du chômage qui montrent la santé éclatante de l’industrie teutonne sont en fait bien plus le résultat du mouvement de fond de la démographie que le fruit d’une puissance sans faille.

Qu’on en juge:  8 % de la population active en 2009, 7 % en 2010, 6 % en 2011, 5.5 % en 2012 et 5.4 % en mars 2013. voilà les chiffres brut du chômage, tant déclamés par les autorités allemandes, tant mis en avant par la Commission européenne. Or la forte diminution de la population amène toujours plus de salariés à prendre leur retraite et toujours moins de jeunes à entrer dans le monde du travail, ce qui favorise grandement, on peut le comprendre, les statistiques du chômage. A l’inverse du cas français qui voit chaque année toujours plus de jeunes se présenter aux portes de l’emploi.  

La seconde grande conséquence de ce vieillissement de la population est la baisse des prix de l’immobilier. Les logements sont en surnombre par rapport à la population car moins de jeunes cherchent à se loger , ce qui fait baisser les prix aussi bien de l’accès à a propriété que des loyers. Comment comparer cette situation avec celle de la France où les logements accessibles sont rares et donc très chers? 

Aujourd’hui, un logement de 50 mètres carrés à Berlin ou Hambourg peut être loué pour 150 euros mensuels ! Les dépenses liées au logement étant le premier poste budgétaire des ménages allemands, on comprend que les actifs allemands, ne nécessitant dès lors pas des revenus aussi élevés que les ménages français pour pouvoir se loger, puissent accepter les modulations de salaires, voire même les « mini-jobs » payés entre 400 et 500 euros par mois, qui permettent de diminuer le coût du travail dans l’industrie et qui font ainsi de cette dernière l’une des plus compétitives du continent européen.

La troisième conséquence de ce vieillissement est la baisse des dépenses sociales concernant l’enfance. Moins d’enfants, cela veut dire moins de besoins d’écoles, de crèches, d’hôpitaux, de salles de sport, de piscines. qui dit moins de dépenses sociales dit moins de charges, moins de cotisations pour les entreprises qui bénéficient ainsi d’une meilleure compétitivité.

Bien entendu, la médaille a son revers, cette conjoncture est une bombe à retardement car plus la population vieillit, plus elle a à terme, besoin de soins, de maisons de retraite, d’aides à la dépendance. La proportion de la population dépendante augmentant, les dépenses sociales vont exploser, voilà pourquoi la solution a été trouvée d’expédier les vieux dans des maisons de retraite dans des pays à moindres coûts et d’augmenter l’âge de la retraite à 67 ans avant qu’on vienne nous dire que le travail c’est la santé à 70 ans. Mais l’explosion des comptes sociaux n’est pas encore arrivée et comme la politique est une science au jour le jour, sans vision d’avenir, on préfère s’en tenir à l’embellie actuelle, qui nous montre une Allemagne au sommet de sa forme.  

Gageons qu’Angela Merkel, la prêtresse de la grande illusion, se représentant aux élections législatives de l’automne prochain, voudra surement occulter la réalité des faits qui montrent plutôt une Allemagne engagée dans un lent processus de déclin

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LES ALLEMANDS LAVENT PLUS PROPRE

Posté par provola le 23 avril 2013

                           A chaque jour son lot de révélations sur l’évasion fiscale. La dernière en date nous vient d’Allemagne où nous apprenons qu’ Uli Hoenness, une des légendes vivantes du foot germanique, a tout simplement planqué au fisc de son pays des dizaines de millions d’euros en déposant les sommes sur un compte secret en Suisse.  Ce mec est tellement gonflé que sa citrouille ressemble à une sorte de ballon de foot. Considéré comme une idole en Allemagne, c’est toute l’opinion qui se retrouve insultée, trompée, bafouée, trahie.

Les dépôts des Allemands auprès des banques suisses avoisineraient les 200 milliards d’euros. On se souvient de l’admonestation  des dirigeants allemands fustigeant les riches Grecs qui fraudent le fisc. On voit que les mêmes causes ( la cupidité des capitalistes) produisent les mêmes effets (l’évasion à grande échelle), dans le pays le plus riche d’Europe et dans le plus pauvre.

Sauf que l’Allemagne pallie la fuite des capitaux qui représente un manque à gagner pour son économie par une ponction sur les économies d’Europe du sud. L’Allemagne ne souhaitant pas mutualiser la dette européenne profite du différentiel (le spread) de taux d’intérêts, qui accélère le freinage des économies du sud, cela fait exploser le chômage et fermer les dernières usines. La récession du sud oblige les populations à s’exporter en grande partie vers l’Allemagne, pays en préretraite, qui a besoin de fourmis travailleuses à bas coûts pour continuer d’exporter ses bagnoles et ses machines-outils.

En résumé l’exception allemande c’est, une courbe des ages qui la conduit tout droit vers une catastrophe démographique, les allemands ne font plus d’enfants depuis deux générations ce qui leur permet d’éviter les dépenses sociales inhérentes à l’éducation des nouvelles générations, les charges sociales liées à l’enfance étant réduites au minimum, cela permet aux entreprises germaniques de bénéficier d’un avantage de rentabilité indéniable. Le miracle allemand c’est aussi l’appel à une main-d’œuvre des pays du sud instruite et qu’on n’a donc plus à former, c’est la retraite à 67 ans alors qu’on tombe malade sérieusement en moyenne à 59 ans, soit 4 ans avant la moyenne française, c’est le parcage des vieux dans les maisons de retraites du tiers-monde, avec des soins moins chers pour la sécurité sociale, une évasion fiscale massive des principales fortunes, un recours aux bas salaires pour conserver sa compétitivité, le refus d’un smic, 8 millions de pauvres, des salaires à 4 € de l’heure.

Un impôt sur les sociétés moins élevé que dans d’autres pays et en particulier en France, des exportations vers les pays du sud qui permettent à la balance des paiements de rester positive. En ce sens l’Europe n’est surtout pas  une Union d’intérêts, la mise en commun des atouts du continent, l’harmonisation des investissements, du tissu industriel mais en revanche une immense entreprise de démolition de l’industrie du sud au seul profit de la puissance teutonne.

Les bagnoles, les  banques, les supermarchés allemands ont envahis le continent au détriment du commerce et de la production du sud. Les dépenses destinées à l’armement sont réduites au minimum, le pays bénéficiant du bouclier américain, ce qui contribue également au différentiel de charges budgétaires avec la France, son principal homologue qui est aussi son principal concurrent.

On le voit, la solidarité européenne est un leurre, une image de façade, qui ne résiste pas aux faits, après cinquante ans d’existence, l’Europe est une véritable bénédiction pour un seul pays et ses satellites ( Pologne, Pays-Bas, Autriche)et ce n’est pas près de changer.

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QU’ON DELOCALISE LES VIEUX (les réactions)

Posté par provola le 9 janvier 2013

Article accepté à la publication sur Agoravox

 

Par Jean-Louis CHARPAL 5 janvier 17:42

Article très intéressant et qui claque comme une bonne baffe qui nous fait du bien, dans la tronche de tous ces perroquets du dogme ultra libéral qui nous les casse à longueur d’année dans tous les médias ! 

En avons nous assez entendu sur le « modèle allemand » !

Or tout ce qui a été dit sur le sujet est faux, archi faux ! Ce pays, comme tous les pays, ne s’en sort pas mieux et même plutôt plus mal. Le système ultra libéral ne peut réussir nulle part.

Ce système fabrique des riches toujours plus riches et des pauvres toujours plus pauvres. Il ne sait rien faire d’autre puisqu’il a été fait pour ça.

En Allemagne, il a 12 millions de pauvres. Et si les anciens sont à plaindre, les jeunes (enfants et ados) ne sont pas mieux lotis. Comme d’ailleurs, ceux qui sont entre ces deux générations. 

Quant à la productivité, celle du travailleur français est légèrement supérieure à celle du travailleur allemand .

Bilan des courses : tout ce que les médias ont dit et continuent à dire sur l’Allemagne se réduit à un énorme mensonge !

A quand une vraie remise en question de la dictature médiatique qui lave le cerveau des gens et ne fait tenir debout un système à bout de souffle que par des mensonges permanents sur tous les sujets ?

Par Joachim 5 janvier 20:20

Normal, avec une fécondité à 1,4 enfant par femme, un vieillissement bien avancé, il leur faut bien trouver une solution, plus encore pour une économie en bonne partie basée sur la compétitivité-cout, même si sa protection sociale n’a pas à rougir de la comparaison avec d’autres pays occidentaux.

Les Japonais eux, encore plus touchés par le vieillissement, sont trop xénophobes pour importer de la main d’oeuvre, eux ont le projet d’automatiser un pays entier, de la production industrielle au travail de bureau en passant par les robots tous azimuths et le torchage des vieux. Ils pensent résoudre la solution en paraphrasant Staline « le problème c’est l’homme, plus d’homme, plus de problème ». 
 

C’est aussi le résultat d’une mentalité…

J’ai fréquenté beaucoup d’étudiants étrangers pendant mes études. Les plus machos étaient les Allemands : loin devant les Espagnols ou les Algériens, par exemple, en regardant au Sud, puisque c’est la caricature courante.

Pour eux (les Allemands), si une femme fait des études et trouve un bon boulot, elle ne fait pas d’enfants. Le mec rentre du boulot et doit trouver la bouffe sur la table, sinon, il râle. Il râle aussi si la femelle a bien mis la bouffe sur la table, mais, rentrant du boulot aussi, elle n’a pas eu le temps de la préparer comme il faut (situation vécue). Ils s’imaginent progressistes en considérant qu’une femme peut faire des études… à condition de ne pas avoir d’enfants, ou de mari, ou compagnon. Cela explique pourquoi leur taux de natalité est si bas et leurs dépenses publiques raisonnables (sur critères néolibs) : personne ne veut financer des crèches et des maternelles. Pourquoi faire ? Les gonzesses sont là pour ça, pour le casque à pointe moyen, si « ça » réussi, si « ça » fait des études, si « ça » trouve un bon boulot (ce qui est tout à fait tolérable de son point de vue), « ça » n’élève pas de gosses… c’est tout.

Bien sûr, il y a des exceptions, et j’en ai rencontré, mais j’ai aussi vu des situations incroyablement choquantes de la part d’un peuple qui se dit moderne et civilisé, et de la part de gens qui ont fait une ch… d’études et sont censés avoir un certain bagage culturel.

Par AlainV  6 janvier 07:52 AlainV

Dudule, votre extrapolation à partir d’une petite expérience personnelle ne peut rendre compte de toute la réalité et de la diversité de ce pays. Il y a plus de mères de famille ministres, voire chefs d’Etat des Länder, qu’en France. Mais il y a aussi la même proportion de machos que chez nous. Et le vote nationaliste est plus important en France.
Quand au nombre de crèches et de jardins d’enfants, il tend à rejoindre celui de la France, après trois années de construction à marche forcée. Si vous lisez ou parlez l’allemand, lisez leur presse quotidienne ou écoutez leur JT au jour le jour, comme nous le faisons en Alsace.
Vous direz de moins en moins de bêtises sur ce pays.

Pour comprendre pourquoi le taux de natalité est si bas, il faudrait analyser beaucoup de facteurs, comme celui des conditions du rattachement des Länder de l’est. Et pourquoi tant de femmes de l’est se sont fait stériliser. Mais il y a beaucoup d’autres facteurs, importés de l’Allemagne de l’Ouest et surtout du sud, comme l’idéologie (d’origine religieuse, catholique et luthérienne) selon laquelle seule la mère peut éduquer ses enfants. Il y a aussi l’influence de l’écologie qui n’incite pas à faire des enfants dans un monde qui s’autodétruit.

Là où la contestation n’est pas possible, ce sont les ravages du néo-libéralisme et l’existence d’une grande pauvreté. C’est surtout vrai à l’est depuis la chute du mur et où, à quelques exceptions près, les gens vivaient mieux et plus humainement (relations sociales non perverties par l’argent, valeurs sociales comme l’entraide, le sens du ’bien commun’) à l’époque de « la dictature du prolétariat », devenue dictature de la Stasi ! C’est contradictoire pour nous, mais ça l’est moins quand on y a vécu. Les capitalistes nous ont fait croire que la vie y était intenable, parce que le capitalisme y était interdit. Mais en l’absence de liberté politique, il y avait une assez grande justice sociale … et beaucoup plus de lieux d’expression démocratique qu’on veut l’admettre. Pour le savoir, encore une fois, il faut y avoir vécu.

Des livres ont été écrit, des thèses universitaires rédigées, des articles dans les revues spécialisées. Combien de journalistes les ont lus ? Une heureuse exception : les journalistes des Dernières Nouvelles d’Alsace qui se trompent rarement lorsqu’ils écrivent sur l’Allemagne. C’est pour cela que ce journal est régulièrement cité dans les revues de presse de la radio allemande.

NB : à tous les lecteurs, méfiez-vous des statistiques publiées par ’Eurostat’. Reportez-vous plutôt à celles de l’INSEE et de l’allemand ’destatis.de’. Apparemment, Eurostat s’arrange pour que les résultats conviennent aux tenants du néolibéralisme. Agora a d’ailleurs publié des infos à ce sujet

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QU’ON DÉLOCALISE LES VIEUX !

Posté par provola le 5 janvier 2013

QU'ON DÉLOCALISE LES VIEUX ! dans ALLEMAGNE nous-serons-vieux-aussi                         Il s’agit du plus grand pays d’Europe, du plus riche, de l’exemple à suivre. Parait-il. Il s’agit de l’Allemagne et de ses dizaines de millions de vieux, cette bombe atomique dont tout le monde feint d’oublier qu’elle est en train d’exploser. Et en premier lieu le gouvernement Merkel qui vient en guise de programme pour les prochaines élections de  rajouter une couche d’austérité en décidant de coupes budgétaires supplémentaires de plus de 6 milliards d’euros. Pour être réellue, la Chancelière veut caresser ses troupes dans le sens du poil, ses électeurs sont des pré-retraités en puissance et il ne faut surtout pas leur parler d’augmenter les impôts. Les grands économes que sont les champions des exportations ne sont pas partageurs, ils élieront celui ou celle qui les conforteront dans cet état d’esprit.

Sauf que l’Allemagne est une maison de retraite en puissance, sauf que les parents des épargnants n’ont plus les moyens de se les payer, les maisons de retraite, sauf que l’Etat se fout pas mal de trouver une solution pour la fin de vie de ses vieux. Car les vieux ne produisent plus, ils ne consomment plus, ils ont plein de maladies, ils coutent de plus en plus cher, ce qui augmente les cotisations, les charges et les retraites et donc le prix des produits made in Germany.

Le Sozialverband Deutschland, un organisme consultatif socio-politique estime qu’un nombre en forte progression d’Allemands sont désormais incapables de subvenir à leurs dépenses de santé ou de maisons de retraite. Le bureau fédéral des statistiques estime à environ 400 000 le nombre de personnes exclues de toutes maisons de soins par manque de moyens. Ce chiffre est en augmentation de plus de 5% par an. Le phénomène est aussi expliqué par le coût de l’ assistance à domicile à environ 2500 à 3000 € par mois. En conséquence, les Assurances publiques ou Krankenkassen qui composent le système de sécurité sociale en Allemagne discutent ouvertement de la possibilité de subventionner des maisons de soins à l’étranger selon un modèle de financement durable.

Ainsi l’Allemagne aurait décidé, après ses machines-outils, ses voitures de luxe, ses magasins de gros, ses touristes, d’exporter ses anciens.

Un article du Guardian nous révèle en ce début d’année comment la première économie d’Europe se débrouille pour éviter de supporter le fardeau de la fin de vie de ses concitoyens. Comme les maisons de retraite sont devenues hors de prix pour la multitude, le pays s’est convaincu d’expédier ses vieux en Europe de l’est ou en Asie. Les organisations d’assistance à la personne allemandes ont défini ce grand mouvement de fond comme étant une déportation inhumaine.

Voilà la bombe à retardement allemande, des coûts sociaux dus au vieillissement de la population en constante augmentation, des salaires de plus en plus bas qui permettent d’exporter mais qui ne dégagent pas suffisemment de cotisations pour permettre de pallier l’accroisssement indispensable des budgets sociaux.

La crise des soins aux malades chroniques a été masquée durant des années par l’afflux d’immigrés en provenance des pays de l’Est, qui ont assumé avec leurs bas salaires une grande partie de la charge de l’assistance à la fin de vie. Mais cette manne de main-d’oeuvre à bas coût ne suffit plus, car les compteurs s’affolent. C’est la raison pour laquelle l’exportation des vieux est vue comme un moyen désespéré de sauver le moteur de l’usine à exportation allemande. L’Allemagne n’a plus fait d’enfants durant deux générations et maintenant elle n’a plus de jeunes pour payer ses retraités. Moins de crèches, moins d’écoles, plus de bureaux d’études et d’usines, moins de maisons de retraites, plus de banques, cela marche un moment, mais cela a une fin.

Pas de dépenses pour financer ses enfants, pas de dépenses pour s’occuper de ses vieux, la machine à produire allemande a bénéficié d’ un super avantage de compétitivité, maintenant le mécanisme parfait est parvenu à son terme d’utilisation.

D’ où cette vague d’expulsion qui ne dit pas son nom.

8 000 Allemands vivent en maison de retraite en Hongrie, plus de 3000 en République Tchèque, environ 600 en Slovaquie. Il sont en Espagne, en Grèce, en Ukraine. Ils vont aux Philippines, en Thaïlande. Cela n’est qu’un début. Le Guardian a évoqué le cas de certains qui disaient être là par choix, à cause des prix plus bas et des soins jugés comme meilleurs. Les coûts sont en moyenne la moitié de ceux qui existent en Allemagne  à équivalence de qualité de soins. Le journal a également trouvé dans ces divers pays de nombreux opérateurs privés qui considèrent les soins d’assistance aux anciens allemands comme étant un marché juteux et d’avenir.

Aujourd’hui la législation européenne interdit à une caisse à publique de soins de financer ou de signer des contrats avec des structures à l’étranger mais une modification de cette législation parait inévitable vu la configuration des courbes des ages d’une majorité de pays de la Communauté et en premier lieu de l’Allemagne.

En définitive, ce que ne veulent pas entendre nos économistes libéraux à la mords moi le noeud, en boucle sur nos médias, c’est que l’humain n’est pas qu’un produit d’exportation, ou une industrie qu’il faudrait délocaliser, que si les coûts sociaux européens ne sont pas ceux de la majorité des pays émergents, cela ne constitue pourtant pas un handicap ou une tare à éliminer mais plutôt un bien précieux à préserver, coute que coute, quoi qu’en pensent les exilés fiscaux.

 

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ON SERA TOUS ALLEMANDS

Posté par provola le 13 février 2012

    ON SERA TOUS ALLEMANDS  dans ALLEMAGNE SIPA_00607885_000001  

Les lois Hartz IV rendent pauvres et malades dit cette pancarte .

                                   Tout le monde à 400 euros, on ne s’en tirera pas autrement. C’est l’Allemagne qui nous l’explique, elle qui s’en est sortie comme ça en appliquant la cure de cheval du socialiste Schrôder. Lisa habite Herne une bourgade de banlieue de la région de la Rhur, (le coeur industriel de l’Allemagne jusqu’aux années 80), heureusement son mari travaille chez Opel, dans l’usine historique du constructeur américain, pour un salaire correct, car elle bosse pour 400 euros.

Auparavant Lisa travaillait chez un sous-traitant d’Opel, elle a été licenciée en 2005 et n’a retrouvé depuis qu’un mi-temps payé au lance-pierres, un mini-job comme on dit ici. Son employeur paye un minimum de cotisations sociales, on compte 11000 mini-jobs à Herne pour 160 000 habitants, 7 millions dans toute l’Allemagne.

L’Allemagne a créé au total 7,3 millions de mini-jobs. Un salaire mensuel de 400 euros, exonéré de cotisations sociales et d’impôts pour les salariés et avec un taux fixe d’imposition de 30% pour les employeurs (13% d‘assurance maladie, 15% de cotisation retraite et 2% de taxe). En terme de temps de travail, il n’y a pas de limite légale, mais la plupart des minijobs se restreignent à moins de 15 heures par semaine. 

En fait, les mini-jobbers sont moins de 3 millions. Car 13,4% des mini-jobbers ont un emploi principal. D’autres cumulent plusieurs mini-jobs. L’agence pour l’emploi allemande distingue 2,4 millions personnes qui bénéficient de ce statut pour leur petit boulot (Bundesagentur für Arbeit 2011). « Beaucoup d’étudiants, de retraités ou de mères au foyer ont ce type d’emploi d’appoint » précise Odile Chagny du groupe Alpha.la fédération allemande des services, Ver.di, s’est engagée à demander l’abolition des mini-jobs lors de son dernier congrès en septembre 2011. Elle critique l’utilisation abusive de ce type de contrat, dans le commerce de détail notamment, qui s’en sert pour remplacer les contrats traditionnels à temps partiel . 

35% des actifs allemands travaillent à temps partiel.

Le voilà bien l’eldorado allemand, adoubé par De Funès, clamé à tous vents, le modèle absolu, la règle d’or, la vertu personnifiée.

Alors que l’espérance de vie moyenne continue d’augmenter en Allemagne, celle des personnes aux revenus les plus faibles est passée de 77,5 ans en 2001 à 75,5 ans en 2010, selon ces chiffres officiels, obtenus et publiés par le groupe parlementaire de la gauche radicale Die Linke, après une question écrite au gouvernement. Dans les anciens länder d’Allemagne de l’Est, la chute de l’espérance de vie des petits revenus — ceux qui touchent moins des trois quarts du revenu moyen — est encore plus marquée: elle passe de 77,9 ans à 74,1 ans, sur la même période.

En observant la pyramide des âges, on voit que près de trois quart des Allemands – environ 61 millions – sont âgés de plus de 25 ans. Plus on descend dans l’âge, plus la pyramide rétrécit : l’Allemagne est en manque d’enfants. Seuls quatre millions d’habitants ont moins de six ans ! Le pays n’a tout simplement pas de politique familiale, sans crèches une jeune maman n’a que le choix de s’arrêter de bosser pour élever son gosse.

Alors oui, l’Allemagne est la championne de l’export, devancée simplement depuis trois ans par la Chine au niveau mondial, mais ses exportations se font avant tout en Europe pour 60 %.  L’Allemagne engrange 100 milliards d’euros de bénéfices de ses exportations dans les pays européens, généralement du sud, ce que les Allemands appelent d’ailleurs, avec une certaine ironie les pays du club méditerranée. Traiter ses clients de pays de vacanciers et de glandeurs est insupportable mais le riche a les moyens de sa sémantique. 

Le poids des chiffres s’impose, l’Allemagne est par la force des choses le garant de la solidité du temple monétaire qui peut dicter le tempo de la politique économique sur le continent. Merkel a fait valser les gouvernements du sud qui se rebélaient à l’austérité, elle se positionne dans la campagne électorale française et vient nous avertir que le lendemain de l’élection sonnera la fin de la récréation. Qu’ Hollande gagne, il faut s’attendre à ce que les marché financiers ait le feu-vert de la chancelière pour agresser la France par une augmentation des taux d’intérêts, des spread, diférence entre les taux allemands et français.

Pour le coup, il deviendra lumineux que les intérêts des deux faux-frères sont totalement divergeants, l’Allemagne a besoin d’un euro fort pour maintenir le pouvoir d’achat du bas de laine, la France aurait besoin d’une monnaie faible pour gagner en compétitivité. Comme la monnaie unique est calquée sur le Mark, la seule possibilité pour les autres pays européens dont a France de garder la confiance des prêteurs internationaux est de faire de la déflation compétitive. Il faudra donc que la France baisse les salaires, les prestations sociales et le train de vie de l’Etat, augmente les impôts, TVA  et CSG en tête. Tout ce que proscrit le programme de François Hollande.

Pour se garantir de toute dérive budgétaire, Merkel a voulu signer avant les élections françaises le Traité qui impose aux états européens la règle d’or des 3% maxi de déficit, avec des mécanismes de sanctions en cas de dérapage budgétaire, comme s’il était logique de grèver encore des économies en difficultés.

http://www.lcp.fr/videos/reportages/86505-la-regle-d-or-adoptee-par-le-traite-europeen

Hollande a déjà annoncé que le Traité sera à renégocier dès son arrivée au pouvoir. Merkel l’attend de pied ferme, la bataille du Traité a déjà débuté, les spéculateurs pendus au bon vouloir de la Chancelière sont déjà dans leurs starting-blocks en attendant le signal de l’attaque de la France.              

 

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NEIN ( les réactions)

Posté par provola le 28 novembre 2011

Article accepté à la publication sur NEIN ( les réactions) dans ALLEMAGNE icone_redacteur2

Par c.d.g.  28 novembre 14:06

Je suppose que vous connaissez pas tres bien l Allemagne.
Bon petit cours de rattrapage :
- les allemands payent pour l ex RDA. Il y a donc solidarite inter allemande (meme si evidement certains ralent.) Il y a un impot special (de 2,5 % je crois) ajoute a votre impots sur le revenu qui leur est destine. D ailleurs, bien que francais, je le paie aussi car residant en RFA.
- L’Allemagne exporte pas enormement de produit de luxe (si on classe porsche ou mercedes dans cette categorie). Le luxe, c est plutot le creneau francais (champagne, haute couture ..). La RFA c est plutot les machines outils ou la haute technologie (par exemple SAP)
- La RFA exporte en effet en Europe et on ne peut certes pas etre tous en exedent commercial. Par contre, s il s agit de donner des voitures (pour reprendre votre exemple, vendre sans etre paye=donner), il est pour un allemand plus logique de donner une voiture a un autre allemand qu a un grec. Surtout si le grec en question n est pas reconnaissant et ne fait rien pour ameliorer sa situation (croyez vous que les grecs vont arreter de frauder le fisc ou de detourner les subventions europeennes ?). L embellie actuelle en RFA n est pas due a la demande de l UE mais a la demande d autres pays (chines, australie ..)
- l echec de l emission d obligation est en partie du au taux proposé. Il est inferieur au taux d inflation. Ce qui veut dire que le creancier sait qu il va etre perdant. Pas tres motivant

Personnellement je trouve qu il serait preferable que nous ayons tous en Europe des dirigeants honnetes de type Merkel plutot que des girouettes bling bling comme Sarkozy

Par ursulin  28 novembre 15:50 ursulin

Si la solidarité Européenne n’existe pas. Il ne fallait pas faire l’europe alors !. Pour reprendre une image facile, nous sommes tous dans le même bateau. S’il coule, tous le monde coule, y compris l’Allemagne. Personne ne peut dire ce que sera l’avenir. Les maillons forts d’aujourd’hui seront peut-être les maillons faibles de demain…Il suffit de regarder la Belgique, ou pendant tout le 19ème et une partie du 20ème siècle, la wallonie finançait la Flandre et aujourd’hui c’est le contraire…

 Par Richard Schneider  28 novembre 17:33 Richard Schneider

à l’auteur :

La politique allemande, depuis Bismark, consiste à se créer un Hinterland et à pousser vers l’Est et les Balkans, le fameux Drang nach Osten. Car, l’exportation est vitale pour l’économie allemande. 

Kohl a voulu une réunification rapide et totale - et l’a obtenue, au grand dam des Français et des Anglais. Cette réunification a coûté très cher à la RFA. Mais les dirigeants allemands y ont mis le prix. 

L’Europe telle nous la connaissons n’est le futur de l’Allemagne. Certes, pour l’instant, Berlin souhaite garder une zone euro, mais à condition de la diriger (économiquement, bien entendu).

Dans les cartons de l’establishment allemand, il y a la création de la zone de l’Euromark, composée des Pays-Bas, des pays scandinaves, de l’Autriche et … de la Suisse.

Avec les vastes marchés et les ressources naturelles des pays de l’ex-URSS et la poussée vers l’Europe centrale (Proche-Orient en vue), l’économie allemande aurait largement de quoi se satisfaire : l’UE actuelle deviendrait superflue et surtout ingérable financièrement. 

C’est la raison pour laquelle, je ne crois pas trop, à moyen terme, que Berlin serait perdant si l’Union Européenne, dans sa forme actuelle, éclatait.

Amicalement,

RS

 

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NEIN

Posté par provola le 27 novembre 2011

                         Qu’on se le dise, l’Allemagne ne lâchera rien, elle n’est pas là pour ça, pour rembourser les dettes des autres membres européens, encore moins la folie dépensière de ses clients. Merkel est claire et l’a même répété à plusieurs reprises lors du récent sommet germano-franco-italien de Strasbourg. Pas question d’accepter les euro-bonds, c’est à dire de mutualiser les dettes.

« Les Allemands paient leurs impôts, les autres n’ont qu’à faire pareil », fermez le ban.  

Bien entendu, ce discours est récurrent, à toutes époques, les riches ont refusé de prendre en compte les difficultés des moins fortunés. Lorsqu’il s’est agi de réincorporer l’Allemagne de l’est à la suite de la chute du mur de Berlin , on entendait partout de ce coté du Rhin, à l’ouest: « Nous n’avons pas à payer pour les Allemands de l’est », de la même manière les régions les plus riches de Germanie comme la Bavière, ne veulent pas entendre parler des soucis de la Rhénanie- Westphalie, l’ancienne région minière où les usines ont fermé et qui présentent les taux de chômage les plus importants du pays. Partout, une identique aversion pour la solidarité, en Italie, le Nord refuse l’aide au Sud et s’exprime à travers le racisme latent de la Ligue du nord, en Belgique les problèmes ne sont pas linguistiques entre Wallons et Flamands mais entre deux régions à l’économie divergente.

De manière générale, le libéralisme a joué sur le fait de glorifier la réussite et de stigmatiser la pauvreté qui serait une tare plus que le résultat d’une faillite du système. Les forts sont tentés de se soustraire à une solidarité minimale, l’individualisme forcené s’étant emparé des mentalités nourries à la cupidité à forte dose. L’Allemagne laborieuse ne veut pas se charger du lest de ses voisins, ceux-ci n’ont qu’à se soumettre à des cures de cheval pour rétablir les comptes, ils n’ont qu’à se débrouiller tous seuls, pourvu qu’ils continuent à acheter des BMW et des voitures du peuple.  

Là se situe la pierre d’achoppement du raisonnement allemand, car l’Allemagne vertueuse, la fourmi Allemagne a engrangé sur le dos de ses clients, ceux-là mêmes qui se sont endettés pour pouvoir continuer à se paier des voitures et des de luxe made in Germany. L’Allemagne vend au trois-quart ses camelottes à ses voisins européens qui au train où vont les choses ne vont pas continuer à se saigner pour faire plaisir aux commerçants allemands. Faute de clients, il est logique de penser que l’activité outre Rhin subira une cure de ralentissement sévère à l’horizon de quelques mois. D’où la récente déconvenue des autorités allemandes incapables de placer 1, 5 Milliard d’obligations d’Etat.  

Quand on achète de la dette allemande à dix ans on peut raisonnablement se demander si le pays pourra toujours rembourser dans cinq ans alors que la majorité des clients auront guéri leur fièvre acheteuse.  C’est bien toute la problématique d’une Allemagne  cernée par ses propores contradictions, mises au jour par ce manquement au placement d’une partie de sa dette. 

L’histoire ne s’arrête pas là, car rien n’a été résolu, et les  pays du club Méditerranée plongés dorénavant dans un bain d’eau glaçée ne vont pas ressortir indemnes d’un essorage intensif. Déjà les plans d’austérité augurent d’un ralentissement généralisé de l’activité ce qui devrait à nouveau amener une dégradation des comptes et des perspectives et donc des notations, ce qii conduira immanquablement les agences de notation à une nouvelles dégradation des notes des pays. Mais le noeud gordien qui ne manquera pas de bloquer complètement la situation, c’est le niveau de la dette française, qui se retrouvera au devant de la scène à peine aura-t-on compris que ce verrou est l’ultime obstacle à l’éruption finale: la dégradation de la note allemande, lorsque tous les clients de l’Allemagne auront dilapidé leur solvabilité.  

Voilà bien le spectacle auquel nous devrions être préparés, un jeu de dominos où le plus petit pion risque par négligence et incapacité de réaction de tout faire tomber, même le dernier et le plus gros, emporté par son plus gros partenaire, la France. Parcequ’une entreprise à beau avoir les meilleurs produits du monde, encore lui faut-il conserver quelques clients pour pérenniser son activité, à trop vouloir tirer sur la corde des admonestations, on court le risque de rompre tout le sens des réalités.      

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TSUNAMI VERT

Posté par provola le 27 mars 2011

 

 Les militants des Verts laissent exploser leur joie, dimanche, à l'annonce des premiers résultats. 

                       Ce dimanche, le cataclysme électoral ne s’est pas produit en France, bien que le Front National ait encore gagné quelques points au niveau régional et que l’UMP ait poursuivi sa descente aux enfers. En dehors de quelques succès escomptés du PS, rien qui mérite le son des trompettes, rien de nouveau à l’horizon, des prochaines générations.

Non, l’enseignement de cette journée d’élections nous pouvons le trouver dans l’éclatante victoire du Parti Vert en Allemagne qui s’adjuge la majorité relative dans la riche région du Bade-Wurtemberg, le fief d’Angela Merkel. Avec 25% des voix, les écolos sont désormais en mesure de gouverner cette région grâce à une coalition avec les sociaux démocrates.

Quand une centrale japonaise sème la terreur, et la confusion électorale en Allemagne, elle ne fait dans l’hexagone qu’alimenter la défiance de l’opinion vis à vis d’un pouvoir évanescent. D’un coté la réaction atomique, l’allergie nucléaire, de l’autre, ici-bas, le racisme larvé, les vieilles solutions, le mouvement de bascule habituel, d’un parti pro-nucléaire vers un autre parti pro-nucléaire. D’un coté la marche en avant, le déclic collectif, de l’autre le désert des urnes, la grise mine et le réflexe nationaliste.  

D’un coté, le gouvernement range les centrales nucléaires au garage de l’histoire, en proposant un moratoire d’un an sur l’allongement de la vie des centrales, de l’autre on insiste sur la faisabilité de tests de résistance visant à conforter la solution du tout atomique. D’un coté le revirement en rase campagne, un parc de réacteurs en sursis, un pouvoir décontenancé, de l’autre l’évidente supercherie du lobby nucléaire. D’un coté des convictions fissurées, un crack électoral, de l’autre des arguments fallacieux au service de la propagande, un potentat sans véritable opposition, des élections en trompe l’oeil. 

D’un coté le sourire, de l’autre la grimace.

Les mauvaises nouvelles s’accumulent à Fukushima, l’IRSN déclare les premiers symptômes notables du panache radio-actif en provenance du Japon, cela ne constitue pas pour autant, chez nous un déclencheur à bulletins de votes, une raison de prendre en main notre propre destin. En Allemagne, une manif de 200 000 personnes en opposition au nucléaire débouche le jour suivant sur un élan populaire, une nouvelle vision d’avenir.

Ne gâchons pas notre plaisir, la bouffée d’air frais venant d’au-delà du Rhin n’est pas le nuage d’antan, de triste mémoire et nous conforte dans l’idée qu’il n’est pas loin le temps de la prise de conscience, le temps du raz de marée citoyen. En tous cas qu’il est possible.

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DIE LINKE, UNE GAUCHE QUI RESSEMBLE A DE LA GAUCHE

Posté par provola le 28 septembre 2009

La crise du capitalisme vient de faire passer un sale quart-d’heure à la société allemande, le champion des exportations; record de déficits, emploi en berne  et pourtant le peuple a donné sa confiance à une coalition « CDU FDP » de la droite modérée et de la droite libérale .

Baisse des dépenses publiques , baisse des impôts , toute la panoplie de la démagogie de droite a su convaincre la majorité de basculer clairement vers des recettes pûr jus.

Ajoutons à ce tableau une pincée de pulvérisation des gauches, une gauche sociale démocrate « SPD » engluée dans ses contradictions durant le temps d’une coalition gouvernementale contre nature, une vraie gauche « Die linke » dirigée par Oskar Lafontaine qui se propose de redonner des couleurs au camp des délaissés de la croissance et des verts satisfaits de gagner quelques strapontins supplémentaires.

Ce tableau ne serait pas d’une totale tristesse s’il ne préfigurait pas exactement l’un des scénarios les plus probables pour la prochaine présidentielle de ce coté-ci du Rhin.

Die Linke véritable héritier des gauches est le symbole de la déroute du camp du bien collectif, il représente la ligne de fracture entre deux idées de la gauche moderne, l’une arriviste, se situant de ce côté par simple intérêt, l’autre dont les convictions paraissent, avant preuves du contraire, empruntent d’ honnêteté intellectuelle. La confusion des genres, la social-démocratie étant une façon de définir la gauche de droite, a masqué durant une génération cette dérive de la gauche de gouvernement sacrifiant son essence sur l’hotel du pouvoir, une gauche dénaturée dont les recettes n’avaient plus rien à envier à la droite la plus radicale. Cette  prise de conscience par Die Linke en 2005, à été la véritable amorce du mouvement de bascule du Parti de Gauche de Mélanchon. La réconciliation des gauches paraît dorénavant illusoire , les ressentiments insurmontables , elle est pourtant indispensable si l’on songe à rendre à nos démocraties si malades un minimum d’alternance .    

Droite rassemblée autour des baisses d’impôts, gauche émiettée, Socialistes en déconfiture permanente, Parti de gauche en épouvantail de privation des libertés, extrême gauche en picador alternatif et Verts bobos en ordre de discorde, la mayonnaise du clan des populistes possédants n’est pas prête de tomber.

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