Réchauffement climatique : la banquise hivernale arctique de 2017 était la plus petite jamais observée

Posté par provola le 27 mars 2017

http://www.futura-sciences.com/planete/videos/rechauffement-climatique-banquise-hivernale-arctique-2017-etait-plus-petite-jamais-observee-4547/

Comme on peut le voir dans cette vidéo de la Nasa, l’expansion de la banquise hivernale a atteint sa plus grande extension le 7 mars 2017. La surface de mer couverte de glace fut alors la plus basse jamais mesurée lors d’un maximum saisonnier. Les zones grises plus foncées traduisent une couverture glacée plus fine qu’ailleurs, donc plus fragile. La banquise estivale, fin septembre 2016, était à un niveau très bas. L’hiver a eu ensuite du mal à s’installer. Aux antipodes, la banquise estivale autour de l’Antarctique était aussi à un niveau historiquement bas.

Début mars 2017, les banquises du pôle Nord et du pôle Sud ont battu leur précédent record d’expansion minimum. C’est du jamais vu depuis les premières mesures par satellites en 1979, et ce n’est pas une bonne nouvelle. « J’étudie l’évolution du climat hivernal dans l’Arctique depuis 35 ans et je n’ai jamais observé ce que nous avons vu ces deux derniers hivers », a déclaré à l’AFP, Mark Serreze, le directeur du NSIDC (National Snow and Ice Data Center).

 

Comme chaque année, dans le cercle arctique, c’est vers la fin de l’hiver que les glaces ont conquis le maximum de surface de mer, c’est-à-dire vers la fin février, début mars. À la même période, c’est l’inverse qui se produit autour de l’Antarctique : l’été austral se termine et l’étendue de la banquise atteint alors son minimum. Mais cette année, pour les deux pôles, les indicateurs ont atteint leur minimum historique.

Ainsi, le 7 mars, la banquise arctique recouvrait seulement 14,42 millions de km2 au total. C’est 97.000 km2 de moins que le précédent record de 2015. Aussi, si l’on considère la moyenne de la période de référence 1981-2010, cela représente 1,22 million de km2 de moins.

Aux antipodes, l’Antarctique, où la tendance de ces dernières années était à l’extension de sa couronne de glace, a rétréci jusqu’à un minimum de 2,11 millions de km2, le 3 mars dernier. Le précédent record de 1997 est donc battu avec 184.000 km2 en moins.

Vers un nouveau record de la plus petite banquise estivale

Si les surfaces de mer glacées des deux régions polaires sont cumulées, à cette même période (fin d’hiver donc), on obtient une banquise totale de 16,21 millions de km2. Une valeur en baisse. C’est l’équivalent de la taille du Mexique (2 millions de km2) qui a ainsi disparu par rapport à la moyenne de 1981-2010 (une moyenne déjà plus faible qu’au début du XXe siècle).

En Arctique, comme nous l’avions vu, l’étendue des glaces à la fin de l’été 2016, début septembre, était très basse. Les conditions météorologiques n’ont pas permis à l’hiver de véritablement s’installer les mois suivants. Les températures ont été jusqu’à 3 °C plus élevées que la moyenne, les vents étaient défavorables à l’expansion de la glace, et des tempêtes se sont additionnées pour ralentir la banquise.

Outre ce rétrécissement, c’est aussi l’épaisseur des glaces qui a diminué comme l’ont mesuré des satellites. « Commencer le début de la saison du dégel avec des glaces aussi peu épaisses laisse prévoir la possibilité d’un nouveau record d’étendue minimale de la banquise en septembre », estime Julienne Stroeve, une scientifique du NSIDC interrogée par l’AFP.

Comme les surfaces blanches réfléchissent la lumière solaire au contraire des étendues plus sombres des océans libres de glace, la disparition progressive de la banquise ne fera qu’accentuer le réchauffement des eaux, et par conséquent, le réchauffement climatique global.

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CLIMAT : DÉBUT 2017 TEMPÉRATURES TOUJOURS EN HAUSSE

Posté par provola le 21 mars 2017

Les températures planétaires de janvier 2017, tout juste publiées par les équipes scientifiques qui surveillent le climat terrestre, sont assez curieuses. D’abord, elles sont bien élevées.

CLIMAT : DÉBUT 2017 TEMPÉRATURES TOUJOURS EN HAUSSE  dans RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE janvier-2017vs20162015Températures planétaires en janvier 2017, 2016 et 2015

Avec 0,92°C au dessus d’une moyenne climatologique calculée sur la période 1951/1980, janvier 2017 est au dessus de janvier 2015, et au troisième rang des mois de janvier depuis le début de la série des relevés thermométriques planétaires. La carte de ces températures (exprimées en écart à la moyenne climatologique) montre un globe presque partout au dessus de cette moyenne sauf quelques exceptions. Surtout un vaste disque centré sur la Méditerranée où elles sont inférieures, ainsi qu’une zone continentale et océanique centrée sur la côte nord-ouest des Etats-Unis et du Canada.

Du coup, la décennie en cours poursuit sans faiblir la série du réchauffement climatique observé depuis plus d’un siècle. Et surtout celle qui dure depuis le milieu des années 1970 et qui n’a aucune autre explication plausible que l’intensification de l’effet de serre planétaire par nos émissions de gaz à effet de serre.

TsERSST.DecadalMaps dans RECHAUFFEMENT CLIMATIQUELe réchauffement climatique vu par tranche de dix ans.

Un graphique politique

Une autre manière d’en prendre la mesure est de considérer la courbe de ces températures (mesurées à un mètre au dessus des sols sur les continents pour l’air et à la surface des océans pour l’eau) depuis 1880. Le graphique ci-dessous est « politique ». Non que la science y soit biaisée par une fraude quelconque, mais le choix de la période de comparaison – 1880/1920 et non 1951/1980 – fait explicitement référence à la Convention Climat de l’ONU. Celle-ci, dans les décisions de sa Conférence des parties (COP-21) tenue à Paris en décembre 2015 a fixé l’objectif de ne pas dépasser les 2°C de plus qu’avant l’ère industrielle, et même de se rapprocher le plus possible des 1,5°C, selon la demande des pays les plus vulnérables au changement climatique. Ce que dit cette présentation, c’est que l’objectif le plus ambitieux est déjà totalement hors de portée, et que les 2°C exigent des décisions beaucoup plus fortes que celles prises lors de cette COP.

globalT_1880-1920baseEvolution de la température planétaire en écart la moyenne 1880/1920 (GISS, NASA).

Glaces en recul

Le climat planétaire de ce début d’année 2017 montre un autre trait frappant. Celui d’un spectaculaire recul d’une partie de la cryosphère terrestre, la banquise. Ou plus exactement les banquises, celles de l’Arctique et de l’Antarctique.

Pour l’Arctique, les glaciologues sont désormais habitués, depuis son observation quotidienne par satellites depuis 1979, à enregistrer une tendance nette à la diminution de sa surface.

monthly_ice_01_NH_v2.1L’évolution de la banquise arctique en janvier depuis 1980 vue par satellites.

En revanche, la banquise de l’Antarctique ne montrait nulle tendance à se rétracter, avec même des phases de croissance ces dernières années. L’année 2016 a montré une rupture nette, dont il est beaucoup trop tôt pour dire s’il s’agit d’une fluctuation naturelle déconnectée du réchauffement planétaire où une conséquence de ce dernier.

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Un mystère dans le Pacifique tropical

Il y a toutefois quelque chose de curieux dans la carte des températures de janvier 2017. Si l’on compare cette carte avec celle de janvier 2016, nettement plus chaude avec un écart de 1,13°C au dessus de la moyenne, il apparaît que la cause de cette différence notable se situe essentiellement dans le Pacifique tropical où l’on distingue une longue « langue » rouge, signe d’un El Niño particulièrement intense (attention, il faut fortement corriger son impression visuelle des rapports de surface entre les zones tropicales et les hautes latitudes, la représentation cartographique choisie surdimensionne ces dernières).

Où est donc le « curieux » de l’affaire ? En ce que le très fort El Niño de 2015 et 2016 n’a pas donné suite comme souvent mais pas systématiquement, à une Niña toute aussi forte, un phénomène responsable d’un coup de froid sur l’indicateur de température planétaire. Comme l’indique le graphique ci-dessous.

Msla_nino34_StzdF6L’oscillation ENSO (El Niño southern oscillation) vue à travers la hauteur de la mer au centre du Pacifique tropical.

Pour l’instant, l’oscillation ENSO ne se conduit pas selon la métaphore souvent utilisée par les océanographes pour l’expliquer : celle d’une balançoire. Après le très vigoureux El Niño des deux dernières années, on s’attendait plutôt à une forte Niña. Or, pour l’instant, le Pacifique est dans des conditions dites « neutres », ni l’un ni l’autre. Mais surtout, les prévisions des océanographes sont non seulement plus en faveur d’une poursuite de cette neutralité mais la seconde option qu’elles privilégient n’est pas une Niña mais un Niño.

%C3%A9ventail-des-pr%C3%A9visions-pour-ENSO-en-2017Prévisions pour ENSO en 2017

Le Pacifique va t-il nous concocter un nouveau mystère dans le fonctionnement d’ENSO ? S’agit-il d’un effet du changement climatique – ENSO est un phénomène dit « couplé » entre la température de surface et profonde du Pacifique tropical et de son interaction avec les vents – qui modifierait déjà le mécanisme qui provoque cette oscillation ? Et compliquerait encore plus sa prévisibilité, alors que se préparer à ses phases extrêmes est crucial pour la pêche au large des côtes andines et pour des millions d’agriculteurs en Amérique et en Asie ou en Australie, ainsi que pour les parades aux pluies diluviennes et aux sécheresses qu’il occasionne.

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LA PRIORITÉ ?

Posté par provola le 7 mars 2017

lhttp://http://www.francetvinfo.fr/monde/russie/video-siberie-l-immense-cratere-de-batagaie-continue-de-s-agrandir-en-raison-du-rechauffement-climatique_2083865.html

Un phénomène qui fait froid dans le dos. Le cratère de Batagai, dans la République de Sakha (Russie), est apparu dans les années 1990 et ne cesse de s’agrandir depuis. Ce trou immense d’un kilomètre de long sur 86 m de profondeur en moyenne subit les effets du réchauffement climatique, selon la BBC (en anglais).

Son apparition en Sibérie est probablement liée à la fonte des glaces et plus précisément à celui du pergélisol (aussi appelé permafrost). Le pergélisol désigne la partie du sol qui est gelé en permanence au moins pendant deux ans. Très sensible au réchauffement climatique, il peut se fissurer et libérer du méthane, rappelle Le Vif. Il recouvre un cinquième de la surface terrestre et jusqu’à 90% du Groenland ou 80% de l’Alaska.

 

Des conséquences problématiques

Pour Frank Günther, chercheur à l’institut Alfred-Wegener à Potsdam qui suit l’évolution du phénomène depuis des décennies, ce trou s’est agrandi de 30 m en un an, durant les années les plus chaudes. Selon lui, il est plus que probable que le cratère va encore se creuser davantage et de plus en plus rapidement avec des conséquences problématiques : le chercheur précise dans De Morgen (en flamand) qu’il y a autant de carbone dans le permafrost que dans l’atmosphère. Une fois libéré, celui-ci est consommé par des microbes qui le transforment en gaz à effet de serre qui vont encore venir réchauffer davantage la planète.

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