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POLLUEUR PAYEUR

Posté par provola le 28 novembre 2016

 

DETTE ÉCOLOGIQUE

90 entreprises sont responsables de deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre

PAR SOPHIE CHAPELLE 28 NOVEMBRE 2013

Une étude pointe les 90 entreprises qui ont produit le plus de gaz à effet de serre. Les pétroliers Chevron, ExxonMobil, BP et Shell arrivent en tête. Parmi les groupes français, Total et le cimentier Lafarge sont les entreprises qui contribuent le plus aux émissions de CO2 et de méthane.

Deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre accumulées dans l’atmosphère depuis le début de la révolution industrielle sont causées par seulement… 90 entreprises ! Les recherches menées par Richard Heede viennent d’être publiées par la revue scientifique Climatic Change. Cette étude évalue les quantités de CO2 et de méthane liées aux plus grands producteurs privés et publics de pétrole brut, de gaz naturel, de charbon et de ciment. « 90 sociétés sur la liste des principaux émetteurs ont produit 63 % des émissions mondiales cumulées de méthane et de dioxyde de carbone entre 1751 et 2010, soit environ 914 milliards de tonnes d’émissions de CO2 »relève The Guardian, qui a répertorié ces 90 entités sur une infographie interactive. A l’exception de sept entreprises productrices de ciment, ce sont toutes des compagnies énergétiques produisant du charbon, du pétrole et du gaz.

Les cinq premières entreprises privées sont les géants pétroliers américains Chevron (3,5 % des émissions) et ExxonMobil (3,2 %), la britannique BP (2,4 %), la néerlandaise Shell (2,1 %) et l’entreprise américaine ConocoPhillips (1,1 %). Elles représentent à elles seules 12,5 % des émissions ! Les entreprises françaises ne sont pas en reste : Total arrive au 7ème rang des plus gros pollueurs du secteur privé avec 0,8 % des émissions. Du côté des cimentiers, on compte le groupe français Lafarge.

 

L’étude rappelle également que la moitié des émissions de ces 90 « gros émetteurs » ont été rejetées depuis 1986, ce qui montre à quel point l’utilisation des combustibles fossiles s’est accélérée ces trois dernières décennies. Selon Greenpeace« les analyses de R. Heede permettent d’identifier qui sont les pollueurs qui doivent réduire leurs émissions et s’engager à ne pas extraire les ressources jusqu’ici non exploitée ».

Au rythme actuel, le monde va épuiser en 30 ans son « budget carbone », c’est-à-dire la quantité de dioxyde de carbone qu’il peut émettre avant d’entrer dans la zone de danger des 2°C de réchauffement, a prévenu le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) en septembre dernier. « Il sera bientôt trop tardestime le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Nos modes de consommation sont incompatibles avec la santé de la planète ». Laisser les hydrocarbures dans le sol pour éviter le chaos climatique n’était pourtant pas à l’ordre du jour des dernières négociations climat qui se sont achevées à Varsovie le 23 novembre. « Tout ce qu’on a, ce sont des cacahuètes », a lâché le négociateur du Bangladesh.

Sophie Chapelle Basta

Photo : CC Graeme Maclean

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NOTRE RÉFRIGÉRATEUR EN PANNE, C’EST GRAVE DOCTEUR ?

Posté par provola le 23 novembre 2016

Que se passe-t-il en Arctique ? Au mois de novembre, la banquise, en pleine nuit polaire, a l’habitude de s’étendre après le minimum estival. En 2016, voilà du jamais-vu : par endroits, elle a continué à se rétracter. Et pour cause : par moments, les températures ont remonté. La courbe ci-dessous, publiée par l’Institut météorologique danois, montre en effet des hausses au mois de novembre. Dans certaines zones, les températures de l’air mesurées ont atteint -5 °C, au lieu de -25 habituellement à la même date.

Le 21 novembre, la surface de la banquise est descendue à 8,655 millions de kilomètres carrés (données du National Snow & Ice Data Center), ce qui constitue un record pour cette période de l’année. « De telles températures d’octobre et de novembre n’ont jamais été enregistrées en 68 ans de mesures », explique en substance Jennifer Francis, climatologue à l’université Rutgers (États-Unis), dans un article de Climate Central.

En rouge, l'évolution des températures quotidiennes moyennes de l'atmosphère durant l'année 2016 (les nombres « 50 », «100 », etc. indiquent les jours) au-dessus de 80° de latitude nord. La courbe verte est une moyenne de 1958 à 2002. © DMI

 

En rouge, l’évolution des températures quotidiennes moyennes de l’atmosphère durant l’année 2016 (les nombres « 50 », «100 », etc. indiquent les jours) au-dessus de 80° de latitude nord. La courbe verte est une moyenne de 1958 à 2002. © DMI

Une météorologie inhabituelle explique en partie cette anomalie en Arctique

« C’est aussi lié à des eaux de mer très chaudes et une circulation atmosphérique qui a favorisé dans certains secteurs des vents de sud » explique, dans un post Facebook, Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement et co-présidente du groupe de travail n° 1 du Giec.

L’année 2016 avait commencé avec des températures élevées, en particulier en Arctique. Comme nous le rappelions (Réchauffement climatique : fonte record de la banquise arctique en 2016), Walt Meier, du Nasa Goddard Space Flight Center, rapportait des observations réalisées au printemps dernier depuis l’espace et qui permettent d’estimer « l’âge » de la glace, en d’autres termes de distinguer la glace de l’année formée durant le dernier hiver et celle qui a survécu à l’été précédent.

La proportion des deux donne une idée des mécanismes de gel et de fonte à l’échelle de l’année et à celle de la banquise arctique. Les résultats montraient que les épaisseurs de « vieille glace » étaient plus faibles qu’à l’ordinaire. Dans le milieu polaire, 2016 finit donc comme elle a commencé.

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Réchauffement climatique : fonte record de la banquise arctique en 2016 (MAJ)

Posté par provola le 5 novembre 2016

« Au fil des années, nous observons que les glaces les plus âgées ont tendance à disparaître de la banquise arctique. » C’est ce que nous apprend aujourd’hui Walt Meier, un spécialiste de la question au Nasa Goddard Space Flight Center de Greenbelt (États-Unis). Pourquoi cette observation revêt-elle autant d’importance ? Parce que les glaces les plus âgées se trouvent aussi être les plus épaisses et, par conséquent, les plus solides.

En effet, chaque hiver, de la glace se forme sur la banquise arctique. L’épaisseur de cette couche est comprise entre environ un et deux mètres. Chaque été, une partie de cette glace fond et la partie qui survit à l’été gagne en épaisseur l’hiver suivant. Elle peut ainsi atteindre entre trois et quatre mètres. De quoi la rendre plus résistante et moins soumise aux caprices de la météo.

Dans les années 1980, 20 % de la glace qui constituait la banquise arctique avait plus d’un an, contre seulement 3 % aujourd'hui. Sur ces photos, plus la glace est ancienne, plus elle apparaît blanche. © Nasa's Goddard Space flight Center/Jefferson Beck
Dans les années 1980, 20 % de la glace qui constituait la banquise arctique avait plus d’un an, contre seulement 3 % aujourd’hui. Sur ces photos, plus la glace est ancienne, plus elle apparaît blanche. © Nasa’s Goddard Space flight Center/Jefferson Beck

La glace ancienne de la banquise fond

Si Walt Meier est aussi catégorique, c’est qu’il s’appuie sur des mesures réalisées notamment par des satellites micro-onde passifs. Ceux-ci permettent d’enregistrer les émissions thermiques de la banquise et de suivre, à la trace, les blocs de glace qui la constituent. Car la glace de la banquise ne demeure pas immobile. Elle vogue au gré des vents.

Ainsi, la banquise a toujours perdu une partie de sa glace ancienne lorsque celle-ci s’échappait de l’océan Arctique. Toutefois, aujourd’hui, la glace ancienne ne s’échappe plus. Elle fond littéralement sur place, fragilisant l’ensemble de la banquise et la laissant encore un peu plus à la merci du réchauffement climatique.

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