De grandes emphases, la planète des singes est sauvée, Paris a sauvé la terre, l’univers regarde la France, et Fabius est un prophète et Hollande le nouveau Christ qui rejoint au panthéon des mythologies Horus, Zeus et pourquoi pas Bouddha et Zarathoustra. Ce farceur qui va recommencer à nous parler de croissance dès lundi,
On se résume: 15 jours pour écrire un torche-cul, 15 jours pour s’entendre sur le fait qu’on est d’accord , sur rien. Moins de 2 degrés mais on essayera d’aller le plus près possible de 1, 5 degré.
1,5 degré ( par rapport à l’ère préindustrielle),voilà pour le slogan, les pays développés, « doivent » , non pardon , c’en était trop pour les Ricains, donc « devraient »( les USA ont obligé à un amendement de dernière minute sur ce seul terme, ce seul temps) être en première ligne de la transformation énergétique. Des mots vides de sens, car derrière les mots on ne se donne pas les moyens d’atteindre les objectifs, on enfume, on mystifie, on brade l’avenir sur l’autel du profit. La maison brûle comme dirait l’autre.. On sait ce qu’il advint de cette proverbiale annonce.
On commence en 2020 , d’ici 5 ans on va voir ce qu’on va voir, on aura d’ici là encore la liberté de propulser dans l’atmosphère 160 giga tonnes de CO2 impunément. Après, on commence à réduire les émissions de gaz à effet de serre, de combien ? de ce qu’on peut ? non, de ce qu’on veut bien.
Les pays développés paient quoi aux pays émergents ? 100 milliards ? Mais qui à qui exactement, on ne sait pas , on va se mettre d’accord, vous verrez. On commence ici aussi en 2020, dans 5 ans, la France sera assez riche pour filer 6 milliards de dollars aux pays émergents, le prochain Président dira ça aux Français, on va pas leur dire avant d’avoir été réélu.
Cet accord est celui du développement durable , vous savez le lapin sorti du chapeau pour continuer en douce à faire les mêmes conneries que d’habitude, la peinture verte sur une cheminée.
Admettons qu’on aille à 1,5 degré, en considérant qu’on est en gros à + 0, 9 degré déjà , ( cette année à 1 degré n’est espérons-le encore pas tout à fait une habitude, mais plutôt une exception. il reste 0,6 degré pour atteindre le meilleur l’objectif. C’est la moitié, des émissions qu’on a déjà envoyé depuis 150 ans, soit 500 giga tonnes, sur 30 ans, sauf qu’on ne prend pas en compte les dégagements de Co2 dus à la déforestation, sauf que es océans ne peuvent plus absorber ce qu’ils ont fait jusqu’à présent à cause de l’acidification, sauf que le permafrost va amplifier ses dégagements de Méthane. Alors on va si tout va bien assister à un ralentissement dans l’accroissement des émissions, puis sur les vingts ans suivants, à une diminution, mais le taux de CO2 et de méthane vont pourtant continuer de croître, tout simplement parce-que l’on continuera à émettre plus que ce qu’on émettait il y a 120 ans ( je rappelle la durée de vie du CO2 dans l’atmosphère de 120 ans)
On s’est foutu de nous dans les grandes largeurs, durant cette COP et il ne faudra avoir de cesse de le répéter au risque de laisser libre cours à ce mensonge qui nous mène tout droit comme j’avais déjà eu l’occasion de le dire, en enfer.
On recommence à cerner la bande de bonimenteurs dès qu’on aura dessaoulé, imbibés que nous étions, durant ces 15 jours, de si bonnes paroles.