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GRECE: RETOUR VERS LE FUTUR

Posté par provola le 12 mai 2012

GRECE: RETOUR VERS LE FUTUR  dans EUROPE

                          L’Euro qui aurait du apporter prospérité et stabilité s’est muté en Terminator des illusions perdues, cette fausse monnaie qui est en fait un Mark déguisé n’a jamais permis que d’accélérer la longue descente aux enfers d’une économie hellenique fragile et peu exportatrice, d’un pays sans force majeure, sans production de marque. Sans possibilité de dévaluer sa monnaie, c’est à dire de se comporter comme une économie fragilisée qui s’adapte à la conjoncture, ce qu’ont fait ces derniers temps l’Argentine, l’Islande et en général tous les pays qui n’ont que le moyen de réduire la voilure pour passer dans les tempêtes. 

La Grèce est un pays pauvre qui devait se payer une monnaie forte comme si on pouvait obliger un smicard à rouler en Ferrari. Pour cela on l’a obligé à prendre un crédit sur 50 ans impossible à honorer, auprès d’un établissement bancaire qui s’enrichit d’autant plus que les taux d’intérêts explosent.  

Et l’on feint de s’étonner de la situation intenable, où aucune formation politique n’est désormais en mesure de former un gouvernement, où la menace d’extrême droite pointe le nez, où la récession s’installe, où la pauvreté est la seule perspective certaine. Les politiques allemands eux s’insurgent contre le soi-disant laxisme grec, menaçant de stopper la supposée aide européenne. Supposée car rien n’est donné à la Grèce, on prête à la Grèce, ce qui n’est pas la même chose, et les taux d’intérêts sont exorbitants  et profitent aux prêteurs bien plus qu’aux emprunteurs.  La Grèce pourrait emprunter directement auprès de la banque centrale européenne non , cela est trop facile, mais surtout moins rentable pour les vrais patrons européens, les Allemands bien sûr.  

La fable des salaires mirobolants, des retraites de nababs, des Porsche Cayenne ne tient pas, les statistiques Eurostat montrent que les Grecs, bossent plus et gagnent moins que les autres européens. En quelques années le salaire moyen a plongé de 25 %, et l’on continue de prétendre que la compétitivité du pays dépend de salaires trop élevés.   

En outre, selon le rapport annuel conjoint de GSEE et de l’ADEDY (confédération syndicale du secteur public) sur l’économie et les niveaux d’emploi en 2009, sur les quatre millions et demie de la population active, plus d’un million de travailleurs ne bénéficient d’aucune sécurité sociale ou de quelque autre forme de protection légale. Selon le rapport de la Commission de la Sécurité Sociale, créée par le Ministère grec du Travail, cette proportion atteint 30% de l’effectif total de la population active, tandis que dans le reste de l’UE, le pourcentage de travailleurs dans ces conditions ne dépasse pas 5 à 10% . 

Un pays où l’église orthodoxe qui détient des trésors ne paie pas d’impôts, où les armateurs parmi les plus fortunes mondiales sont des exilés fiscaux officiels, et fiers de l’être, ayant placé leur matelas de billets sous les cieux des paradis. 

Où les bijoux de famille, les richesses de l’Etat ont été vendues à vil prix aux vautours européens ( Télécoms vendus à un prix défiant toute concurrence à Deutsche Télécom) et Chinois (le port du Pirée, bradé à la Chine). Où le budget de la Défense représente 20% du budget national comme si la Grèce devait prendre en charge à elle seule les surplus de l’industrie d’armement européenne. 

Où le retour de la drachme, faute de réelle solidarité continentale semble l’unique porte de sortie à ce tourbillon infernal qui ne profite qu’à une caste de banquiers, rentiers de la dette. 

D’ors et déjà, les banques de la planète se préparent en toute quiétude à travailler avec une nouvelle devise grecque. Certains établissements financiers n’ont jamais effacé la drachme de leurs systèmes informatiques après l’adoption de l’euro par la Grèce en 2001. Ils seraient prêts en un clin d’oeil si le problème de la dette contraignait le pays à revenir aux bonnes vieilles pièces et billets libellés en drachmes. 

Une dévaluation de 30% remettrait la petite économie en marche , inciteraient les touristes à revenir visiter l’Acropole au lieu d’aller se prélasser sur une plage insipide de l’autre coté de la planète, pour deux sous.

 

 

 

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