LE CHAMP DE RUINES EUROPEEN
Posté par provola le 11 mai 2012
Il était une fois l’Europe, illusion d’une unité jamais aboutie, fausse des Mariannes des solidarités continentales.
Tous les pays craquent, tous sauf l’Allemagne et ses sbires adossés au bunker. La Grèce ne sait plus de quel coté se tourner pour ne plus avoir à souffrir, le Portugal a trouvé un répit précaire du coté de l’Angola, l’Espagne revisite les records de chômage, de précarité, de récession, l’Italie est meurtrie, grillée à la sauce Monti, avec son lot de récession, de faillites d’entreprises, de montée du chômage. Et l’Allemagne distribue les mauvais points.
La France s’enfonce tout doucement, se demandant comment ses légions socialistes vont réussir à inverser le cours des plaques teutoniques. Mardi prochain est un autre jour qui nous indiquera si notre capitaine de pédalo a des chances de contraindre Titanic Angela à la paix des braves.
Ne nous faisons aucune illusion, cette affaire là se présente plutôt mal. la dette est l’obsession des Allemands, l’Euro est un Mark déguisé et les retraités d’outre-Rhin n’ont aucune envie de voir leur monnaie perdre de sa valeur, leur souhait est de couler une retraite paisible à siffler des bières au soleil à l’abri de l’inflation.
Tenir à tout prix l’Euro a mené à la perte l’Europe du sud, qui a perdu en compétitivité ce que l’Allemagne a gagné en souveraineté économique. Le sud et le nord n’ont en réalité pas les mêmes intérêts et au petit jeu du qui perd gagne, nous avons toutes les chances de nous retrouver dans le camp des perdants.
La dette est l’obsession bien sûr, mais s’est-on réellement demandé d’où vient cette dette et si elle est réellement légitime, est-on ne droit de réclamer un audit sur ses origines et ses responsables, peut-on connaître la face cachée de cette montagne gigantesque, qui s’est élevée comme un immense volcan , s’est imposée à notre paysage et risque de tous nous engloutir sous des fleuves de lave qui s’annoncent comme des torrents de larmes et de sang ?
Je vais m’attacher ces quelques prochains jours à décortiquer le vrai du faux, à visiter les pays de la dette, en passant par Athènes, Madrid, Lisbonne, Rome, en attendant l’intronisation de François II, et son périple périlleux du coté du pouvoir économique. Sans oublier Monaco, La City de Londres, Luxembourg, et puis Genève, capitales oubliées, parfois fantoches, parfois fantômes, royaumes de pacotilles et furoncles à deux balles, vraies pompes à fric pour économies souterraines.
Au lendemain de cette longue campagne présidentielle, il apparait que les vrais problèmes n’y ont en réalité été abordés qu’à la marge; l’immigration, la sécurité, le nationalisme ont été des thèmes dominants mais quelque chose me dit que l’évasion fiscale, la domination d’un certain pouvoir financier occulte auraient été des sujets autrement plus importants à traiter.
Nous avons désormais tout le temps de nous épancher sur ce qui aurait pu émerger et qui s’est réduit à jus de boudin. Si nous devons pleurer un jour sur notre sort, autant que nous sachions pourquoi.
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