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WIKILEAKS, LE TROU DE SERRURE

Posté par provola le 29 novembre 2010

                  Tu parles d’une révélation ! Nous ferait-on prendre un trou de serrure pour la lunette de Galilée ?

Berlusconi est fatigué par ses nuits blanches et assez irresponsable, De Funès est susceptible et autoritaire. Information quand tu nous tient, qui contient format ou formaté. Wikileaks ce site internet de tous les scoops devrait ainsi tout révolutionner, l’information et, allons-y gaiement, la politique et pourquoi pas la démocratie.  On nous promet de l’or en barres, on aura du chocolat, du sang sur le bord de la route. Mais comment donc… 

A partir du moment où l’on appelle aujourd’hui « démocratie » un pays comme la France,  elle-même un des principaux marchand d’armes mondiaux, un pays acceptant de bafouer les droits de l’homme les plus élémentaires en pactisant avec un état totalitaire, que pourrait-on apprendre de plus démagogique que cette dénomination contre nature ? la Chine étant devenu notre fournisseur, notre usine , notre bailleur de fond, notre mesure universelle sur la quelle est calquée la protection sociale libérale; que ce monstre dicte sa loi sur la cadence de l’économie, sur le rythme des dégradations comportementales et environnementales, par le simple fait qu’elle est le coffre-fort détenant les réserves monétaires, les principales terres rares et donc les métaux du futur, les technologies de demain, et que nos néo-libéraux de dirigeants n’ont rien trouvé de mieux que lui apporter sur un plateau la clé de la domination des prochaines décennies, que devrait-on connaître de plus catastrophique ?

Que des diplomates indélicats s’accordent des écarts de langage ou que de sordides alcôves participent de la vie  ordinaire des Ambassades ? Ne voudrait-on pas enfumer le paysage médiatique en entretenant l’illusion d’une transparence de l’information ? N’accorde-t-on pas une importance démesurée à de simples anecdotes qui ne méritent aucune attention.

On sait bien que la langue de bois est la règle dans les relations internationales, les diplomates lâcheraient-ils  des éclairs d’humanité dès lors qu’ils se sentiraient à l’abri de l’anonymat ?  L’Ambassadeur des États-unis trouve que le caviar russe n’est plus ce qu’il était , que le Président Afghan est un plouc, franchement voilà qui ne va pas bouleverser la course des étoiles.

Ne doit-on pas envisager que 250 000 révélations ne valent pas une réflexion issue du bon-sens. Que nous importe de savoir que l’Arabie Séoudite souhaite une attaque des Etats-unis sur l’Iran ? Ne savions -nous pas que les princes fantoches détenteurs des riches sous-sols ont tout à craindre d’une montée en puissance du leader-ship iranien dans la région ? Aurait-on des remords à voir disparaître ces dictatures qui arrangent bien les affaires occidentales ?  Ces royaumes d’or noir valent-ils mieux que les Ayatollahs de Téhéran ? Que nous importe de savoir que l’Iran a acquis de la Corée du nord des missiles de croisière pouvant atteindre l’Europe ? Le Pakistan et la Russie ne possèdent-ils pas la bombe atomique ? Voudrait-on nous vendre une intervention occidentale en Iran sur le principe de ce qui se pratique en Afghanistan ?

Quant aux risibles ragots concernant nos marionnettes converties en chefs d’Etat, s’abaissera-t-on a à les prendre pour plus significatifs qu’ils ne sont , pour autre chose qu’une manipulation de plus ? 

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CHERCHE OPPOSITION

Posté par provola le 28 novembre 2010

                     A un an et demi des élections présidentielles, le doute n’est plus permis, la gauche est en train de dilapider ses chances de renvoyer Louis de Funès, Louis XXI (de 21 ème siècle) à ses chères expertises.

La gauche ? Vous avez dit la gauche ?

Le PS n’est le principal parti d’opposition que par défaut. Rien ne laisse penser qu’il soit réellement de gauche, son passé mittérandien qui n’aura tenté l’expérience redistributrice que les quelques mois ayant suivi l’élection de 1981, son passé récent, arcbouté sur le fil de luttes intestines, entre des leaders tous plus bourgeois les uns que les autres, son présent , incapable d’accoucher de la moindre mesure pouvant apporter une solution ou un espoir de gauche à la grave crise identitaire du capitalisme, son futur qui s’annonce encore plus sombre avec pour toile de fond une luttes de polochons sans merci entre anciens éléphants et jeunes loups. De qui parlent les socialistes ? d’eux-mêmes, il y a longtemps que le peuple n’est plus la tasse de thé des salons de la social-démocratie.

Les gens de gauche ne votent plus socialiste depuis belle lurette, Front National pour certains, Ecolo à la rigueur, ce qui revient au même au plan des idées, ou du manque d’idées. Car autant le PS vise un électorat privilégié souhaitant au bout du compte protéger un patrimoine de classe moyenne, autant les verts prônent une société de développement durable qui permette de continuer sur la base des dégradations globales sans changer véritablement le cours des inégalités et notre façon de vivre.  

Donc un PS qui n’est pas de gauche et des verts qui sont tout sauf des écolos, voilà l’attelage brinquebalant proposé aux classes moyennes pour se débarrasser du pitre vadrouillant. Déjà, ces deux piliers de le la soi-disant opposition portent en eux la responsabilité de la défaite des retraites, on se souviendra longtemps des déserteurs roses et verts au moment des mouvements de contestation d’automne contre la loi Fillon. 

La raison fondamentale pour laquelle le PS est incapable de monter au crénau est que la social-démocratie n’a cessé ces dernières années de singer la purge néo-libérale, proposant une simple variante des thèses de destruction sociale, acceptant la mondialisation sans barrières des marchandises et la construction de murs anti-migrations. Aucune approche économique ne différencie le tour de vis budgétaire proposé par le gouvernement de droite britannique des gouvernements de gauche espagnol, portugais ou grec, la méthode est la même, réductions des dépenses d’état, des effectifs de l’administration publique, coupures dans ce que l’on appelle les dépenses au lieu de les appeler investissements. Le mot d’ordre est: privatisations tous azimuts, private is beautiful.

Sur le front écolo, la contradiction n’est pas moins prégnante, les bataillons verts ne sont que des transfuges sans complexes des refouloirs socialistes, des amoureux de la bouffe bio, nature OGM, 4X4 au biocarburant, pistes enneigées au canon, ils sont partisans des week-end aux Maldives. La logique écolo n’a rien d’une modification des comportemens, il s’agit plutôt d’accompagner la folie consumériste en tachant de la rendre acceptable, c’est à dire compatible avec une moralité de bobos. Voilà ce qu’on appelle développement durable, qui puisse durer le plus longtemps possible, jusqu’à ce que nous ne soyons plus là, en se foutant des futures générations.

On ne voit rien là de très révolutionnaire, ni du coté rose, ni du coté vert, alors que l’équilibre des éco-systèmes dépend avant tout d’un rééquilibrage des richesses à l’échelle planétaire. Cela veut dire une relocalisation des productions ce qui va à l’encontre de la mondialisation qui n’est que l’accaparement des richesses par quelques oligarchies. Régis Debray dans son apologie des frontières explique comment il faut empêcher la circulation des marchandises et des devises pour éviter la main-mise des plus forts, et libérer la circulation des individus. Partage des richesses veut dire augmentation des impôts pour les plus riches et pas seulement pour les classes moyennes, cela passe par une lutte sans merci contre les paradis fiscaux, refuge de tous les excès , de toutes les spoliations, de tous les notables, des classes respectables qui elles n’ont déjà plus de frontières et de bornes à leur folie.  

Cela veut dire pour l’Europe, la disparition de la Principauté de Monaco, du Liechtenstein, d’Andorre, l’arrêt de toutes relations commerciales avec la Suisse, de l’incarcération de tous les évadés fiscaux. Cela passe dire pour la France par la mise en examen de Liliane Bettencourt pour détention de comptes illicites en Suisse.

Reste l’horripilante prière frontiste, sur fond de fausses solutions nationalistes à vouloir empêcher la marée migrante, piège sans espoir des déçus du système, comme si le drapeau adoucissait la misère.

Reste la gauche qu’on dit extrême et qui n’est que solidaire, comme pour se rassurer sur le montant du débours, comme pour se dire qu’on ne va quand même pas donner toutes nos économies pour les grandes causes. Reste l’écologie fondamentaliste, qui n’a pas de parti qu’un parti pris, qui n’est que la priorité accordée aux équilibres fondamentaux, avant nos préoccupations nombrilistes de fourmis ouvrières, la vraie écologie  qui n’est que la primauté accordée à la préservation de l’air, de l’eau et de la terre de nos enfants.

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GOSSES DE RICHES

Posté par provola le 27 novembre 2010

                      Les riches sont vraiment les plus sales, les 500 millions les plus riches de la planète sont aussi ceux qui émettent 50 % des gaz à effet de serre. Les enfants anglais reconnaissent les pokemon bien mieux que les animaux de la forêt, les petits américains, à deux ans ne savent pas lire la lettre m mais ils reconnaissent le M de McDo, deux chiens de bergers allemands consomment plus qu’un habitant du Bengladesh. Si les 500 millions les plus riches soit 6% de la population émettent 50% du CO2, les 3 milliards les plus pauvres sont responsables de 6% des  émissions de CO2

Le rapport du Worldwatch Institute 2010 est clair:

Au plan de la santé individuelle, les chiffres font apparaître un écart de consommation entre individus ayant les mêmes espérances de vie . Si un Européen consomme 1900 calories par jour, un Américain consomme 3800 calories par jour.

Au plan de la santé globale , on note une augmentation de la production des métaux de 600 % depuis 1950 avec les conséquences que l’on imagine pour la détérioration des sites. La consommation de pétrole a été multipliée par 8 sur la même période, celle du gaz par 14 .

Un Européen moyen consomme par jour 43 kg de ressources globales, un Américain 88 kg, chaque jour l’humanité prélève un poids de ressources équivalent à 112 Empire Building.

60% des ressources fournies gratuitement par les éco-systèmes, fleuves et rivières, lacs de retenues, régulation des climatique, eau douce, terres agricoles, forêts, décharges clandestines, sont en voie de dégradation définitive.  

Et cette course folle à vouloir dévorer ce qui reste de la planète ne s’arrête pas bien au contraire, durant les cinq dernières années, la consommation des ressources a augmenté de 28% . En 2008 on a vendu 68 millions de voitures, 85 millions de réfrigérateurs, 297 millions d’ordinateurs, et 1, 2milliard de téléphones portables.  

Cette augmentation exponentielle des consommations n’est pas due uniquement à l’accroissement démographique, durant les quarante dernières années, la population a augmenté d’un facteur 2,5, la dépense individuelle en biens de consommation a été multipliée par 3. 

Faites le calcul vous-mêmes, la fièvre consumériste pèse 2,5 fois 3 plus qu’il y a 50 ans, au rythme d’accélération de la croissance actuelle l’échéance se rapproche plus vite qu’elle ne recule.  

La population mondiale augmente de 85 millions par an, qui vivront comme des pauvres qui ne pensent qu’à vivre comme des riches; je prends une douche en 5 mn et mes enfants en 20 mn, le jour où il prendront une douche en 10 mn, ce jour là sera un petit pas pour mes enfants mais un grand bond pour l’humanité. 

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LA DERNIERE COUCHE (les pilules qu’on nous fait avaler 3)

Posté par provola le 26 novembre 2010

                           Pour en finir avec ce cycle de réflexions sur les arnaques aux médicaments de nos champions de la santé, avec la plus belle farce, qui ferait rire si elle ne tuait pas. MEDIATOR, ça sonne étrangement comme Terminator mais en plus sournois car officiellement ce robot en culotte courte est en principe un ami qui vous veut du bien.

Ce médicament antidiabétique mis sur le marché en 1975 a été retiré de la vente en 1997, aux États-unis. Chez nous il a continué de parader sur les étalages et dans les descriptifs et les procédures de guérisons de nos médecins, on ne sait par quel miracle, ou quelle entourloupe. La France n’a interdit ce cachet que 12 ans plus tard, sans doute fallait-il continuer d’intoxiquer les malades pour écumer le dernier potentiel de profit. Ce produit qu’on ne peut plus se permettre d’appeler « médicament » aurait fait selon l’AFSSAPS (agence française de sécurité sanitaire) 500 morts; selon le docteur Irène Frachon il est responsable d’un désastre sanitaire, les autorités ont tardé à le retirer malgré de nombreuses alertes liées aux valves cardiaques »

Ce sous-produit a également été utilisé comme coupe-faim dans des régimes qui apparemment ne sont que des attrapes-nigauds. Pas moins de 2 millions de Français y ont eu recours et l’Afssaps va alerter les patients qui l’on utilisé pendant plus de trois mois; un courrier va les inciter à consulter au plus vite, des années trop tard.

Il aura donc fallu attendre 12 ans et des centaines de victimes, après l’annonce par les États-unis de l’arrêt de sa commercialisation, pour que le Médiator soit banni de nos pharmacies, ceci dans le pays qui possède «  la meilleure médecine du monde «  comme chacun sait; combien de consommateurs sont-ils anxieux ce soir en attendant une hypothétique lettre les avertissant des dangers de leur traitement passé ?

Si vous écouter Xavier Bertrand, rappelez-vous que les Etats-unis ont pris cette décision de retrait 12 ans auparavent, ensuite blabla, le Ministre veut renforcer la sécurité sanitaire blabla:   

http://www.youtube.com/watch?v=DDXH8oKTMmA&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=-Wx-zpv88O0&feature=fvsr

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TOUT VA BIEN, A BRUXELLES

Posté par provola le 25 novembre 2010

                    Au moment crucial du basculement de la richesse mondiale des anciens pays riches vers les nouveaux ogres émergents, de la décadence de l’ouest et du crépuscule des bric (Brésil, Russie, Inde,Chine), à l’instant d’une secousse tellurique sur les monnaies, d’un bouleversements des équilibres financiers internationaux, d’un cataclysme devenu endémique tel que le chômage de masse, il est un un pré carré à l’abri des turbulences et des soucis.

Pas l’allure d’une île bordée de palmiers et de coraux, pas la cote du Casino de Monte-Carlo, pas l’altitude du Machu-Picchu. Non, le pays où l’herbe est plus verte et la vie tranquille c’est la capitale belge, oui Bruxelles, sans gouvernement ( ce qui n’est apparemment pas un problème), mais surtout le siège de notre estimable administration européenne. Vous savez bien, les rois de la concurrence à tout crin, les pourfendeurs de déficits, les inspecteurs de la rigueur, de l’austérité, des coupes  budgétaires. Mieux, les donneurs de leçons, non élus, sans comptes à rendre que la bonne gestion de leur compte en banque et de leur plan de carrière.

Le jour où l’Irlande annonce des licenciements massifs de fonctionnaires, une hausse de deux points de la TVA, de l’impôt sur le revenu, tout cela pour satisfaire les desideratas des bruxellois de luxe, le jour où les Portugais organisent la plus grande grève générale de ces dernières décennies pour protester contre les mesures de restriction budgétaire et les coupes sombres prévues, où l’Euro est attaqué de toutes parts, où la Grèce est dans la nasse des taux d’intérêts, où l’Espagne a du mal à se refinancer autrement qu’à des taux exorbitants, où l’Italie voit la lame de la guillotine se rapprocher, où la France est la prochaine condamnée à la soupe à la grimace, bref le jour où tout va mal sur le continent de tous les dangers, les eurocrates eux décident de s’octroyer une augmentation des salaires de 3,7 %.

En vérité les États représentés par le Conseil européen voulaient plafonner cette hausse des salaires à 1,5 % mais la Cour de justice européenne a donné raison aux fonctionnaires qui défendaient leur droit car, argumenta la Cour: « Les États n’ont pas la marge d’appréciation » pour modifier la rémunération des 45000 fonctionnaires en temps de crise. Seule la Commission peut faire jouer une clause d’exception en cas de « détérioration grave et soudaine de la situation économique ». Ce qui ne correspond pas aux circonstances actuelles car explique Michael Mann, porte-parole de la Commission « …c’est une crise qui dure. Selon nous, cette crise n’est pas soudaine, l’exception ne s’applique pas. » Fermez le ban, passez votre chemin manants…

Autant dire qu’à Bruxelles on se fout littéralement de l’état de ruine de l’édifice communautaire et que l’exaspération populaire ne va pas empêcher les eurocrates de profiter de la crise.

La réconciliation des instances de l’union et des peuples n’est pas pour demain.

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LES PILULES QU’ON NOUS FAIT AVALER (2)

Posté par provola le 24 novembre 2010

                         Tout le monde connait le Di-Antalvic, tout le monde prend du Di-antalvic et ça profite à Sanofi-Aventis qui a déjà été épinglé pour son Multaq (voir article du 20.11.10). Le problème pour notre champion de l’anti-douleur, c’est que sa dragée va sortir du catalogue par la petite porte. En effet il semble bien que l’on continue à nous berner sur ce  produit vedette, vu les intérêts en jeu. 

A la suite d’une décision européenne, l’Afssaps avait entrepris un retrait progressif du médicament il y a un an. Mais les impératifs économiques font que Sanofi a besoin d’un peu de temps pour remplacer ce produit et qu’il faut donc continuer d’exposer les malades pour la sauvegarde du chiffre d’affaires.

SOURCE AFP : le Di-Antalvic était en 2007, selon l’Assurance maladie, le 28e médicament le plus remboursé (en quantité) avec 7,4 millions de boîtes prescrites.   

Le Di-Antalvic vit ses dernières heures. Les médicaments anti-douleur contenant du DXP (dextropropoxyphène), comme le Di-Antalvic, ne seront plus disponibles sur le marché dans un délai maximum de quinze mois, a indiqué ce mardi l’agence du médicament.   L’agence avait déjà annoncé en juin 2009 le retrait progressif, qui devient très progressif, de ces médicaments opiacés, avant le retrait définitif préconisé par l’Agence européenne du médicament

La raison de cette décision? Le dextropropoxyphène peut s’accumuler dans l’organisme et provoquer une intoxication, en particulier chez les personnes atteintes d’insuffisance rénale et chez les patients âgés.            Les Français, qui représentent « 95% de la consommation européenne », sont de très loin les plus gros consommateurs européens de l’association DXP/paracétamol, indiquait en 2009 l’Afssaps.   

L’agence française du médicament rappelle qu’elle n’était pas favorable au retrait, estimant que cette association -DXP/paracétamol- ne représentait pas le risque le plus élevé au regard de son niveau de consommation.    L’Afssap a toutefois été obligée de suivre les recommandations de la Commission européenne qui « demande le retrait dans l’Union Européenne des autorisations de mise sur le marché de toutes les spécialités en contenant [du dextropropoxyphène, ndlr], dans un délai maximum de 15 mois », indique l’agence française.  Dès juin dernier, cette dernière recommandait aux médecins de ne plus prescrire ces produits. Elle renouvelle cette consigne et ajoute que de nouvelles recommandations sur la prise en charge de la douleur seront bientôt (sic) disponibles à l’automne, afin de les aider à déterminer la meilleure solution de remplacement. Les patients sont invités à consulter, sans urgence, leur médecin, par exemple à l’occasion d’un renouvellement d’ordonnance.

Surtout, il est urgent de ne pas s’affoler. 

Mine de rien, en 2007, une personne âgée en dialyse péritonéale (suivie à l’hôpital Bichat, Paris, pas  Katmandou) et en traitement récurrent à base de Di-antalvic (pour des douleurs articulaires) fut emportée en quelques semaines, on mit cela sur le coup d’une défaillance de la dialyse, j’apprend aujourd’hui qu’il est possible que le Di-antalvic ait joué un rôle et que l’on essaye de ralentir son retrait, malgré les recommandations de la Communauté européenne. 

Cette personne agée, c’était ma mère. 

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ALCOOL, LA DROGUE ABSOLUE

Posté par provola le 23 novembre 2010

                  Il est bon de temps en temps de mettre les choses en place, et l’alcool au piquet. S’il fallait classer les drogues en fonction de leur dangerosité, nul doute que l’opinion placerait l’alcool au niveau le plus bas et l’héroïne en tête. L’alcool est une fête, la pub est partout, le bon vieux rouge est associé à la convivialité, le fruit de la vigne est considéré comme étant un patrimoine national, associer ce monument du plaisir à un danger public est un sacrilège.

Une étude parue sur la revue Lancet, dirigée par David Nutt, ancien conseiller du gouvernement travailliste britannique pour la lutte contre les drogues, nous indique qu’aucune drogue n’est plus nocive pour la santé que l’alcool. L’alcool étant plus dangereux que la cocaïne, l’héroïne, le crack ou l’ecstasy.  

Si les drogues étaient classées selon leur réelle dangerosité, il faudrait placer l’alcool dans la même catégorie que l’héroïne et le crack. Nutt et ses collègues du independent Scientific on drugs ont donné une échelle de nocivité de 1 à 100 sur laquelle l’alcool apparaît à 72, l’éroïne est à 55 et le crack à 54. La cocaïne est à 27, le tabac à 26, l’ecstasy à 9, le LSD à 7, les champignons hallucinogènes à 5. 

Selon l’estimation de l’OMS, l’alcool provoque chaque année dans le monde 2,5 millions de morts par maladies cardio-vasculaires ou hépatiques, cancers, accidents de la route et autres suicides.

Selon Nutt, l’alcool est une « gateway drug » une « drogue-pont » qui fait traverser les jeunes au travers de ses effets thixotropes, favorisant ensuite la consommation des energy drinks, après disparitions des premiers effets euphorisants, puis le passage vers les drogues synthétiques et la cocaïne qui permettent de dépasser la phase de down induite par ces substances. 

Le bilan économique est également très lourd, les maladies liées à l’alcool (cirrhose du foie, diabète, maladies neuropsychiatriques, cancers, maladies materno-infantiles) coûtent à un pays comme la France environ 1% du PIB.

Sans compter les pertes de productivité liées à la surconsommation d’alcool.  

Sans compter les enfants privés d’une vie normale, subissant les drames au quotidien, le dévissage comportemental de parents prisonniers du verre de trop, sans compter le vertige entretenu d’une population occupée à de sombres illusions plutôt qu’à construire l’avenir.

Sans compter l’exposition de milliers de vignerons à des substances qui feraient pâlir d’effroi les manipulateurs de l’agent orange durant la guerre du Vietnam.

Sans compter le ridicule d’un bon repas d’affaires où les convives se congratulent autour d’un vin à 400 € la bouteille alors qu’on pourrait leur faire avaler la moindre piquette sans qu’ils reconnaissent la différence.

Sans compter l’insupportable publicité entretenant les vertus sportives associées à des boissons dites énergisantes ou aphrodisiaques.

Sans compter que la fable du vin entretenant une bonne santé cardio-vasculaire n’est en réalité qu’une façon d’entretenir le chiffre d’affaires de lobbies surpuissants , les grands vins appartenant en majorité à des groupes financiers, Pernod Ricard, Bacardi, ect.

Sans compter que la nouvelle frontière des marchands de bibine est l’énorme potentiel représenté par les marchés émergents. Il suffirait qu’un Chinois se mette à boire un verre de bière par jour pour que nos malteries se prennent  définitivement pour Crésus.

Sans compter que des enfants ont été privés de leur père trop vite disparu à cause d’une dépendance au petit rouge, de merde. 

  

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MELANCHON, LE BOUT DE CHEMIN

Posté par provola le 22 novembre 2010

(Sur fond de discordances dans la mouvance écolo sur la meilleure stratégie à adopter lors des prochaines élections présidentielles, réponse à la diatribe anti-Mélanchon de Fabrice Nicolino ou quand mes repères flinguent mes repères.)               

                  Le bout de chemin, avec Mélanchon, pas le bout DU chemin, ce qui n’a rien à voir. Un mort-vivant, voilà à quoi ressemble l’écologie radicale, pas celle des podiums et des Grenelle, pas celle des Vélibs à bobos, des pelouses en plastique, des bagnoles électriques, des isolations en polystyrène et des biocarburants. L’écologie qui n’est pas un changement d’objets mais un changement d’objet, un changement de comportement. Une fois planté le décor d’une dichotomie des moyens de lutte, il s’agit bien de choisir son camp, la posture du sage en haut de la colline qui compte les coups n’est pas stérile mais coupable.     

On ne va pas disparaître sans planter une banderille au coeur du système qui veut tout emporter, nous si éloignés du pouvoir, poussière d’espoir, simple écrou transi au fil des flots en crue. On ne va pas faire semblant de détester les rouages qui vous font marginal, on enclencher une respiration digne du grand soir. Il est si simple de croire auprès d’un Dieu vierge illusoire que la nature serait plus belle sans ces pourris d’hommes qui jouent à se faire peur, mais d’un titre on n’a jamais fait une tragédie, ce n’est pas parcequ’on hurle à la mort qu’on modifiera le cours des vents dominants.

On va tenter d’aller plus loin que le bord d’une feuille morte, on ne va pas se planquer derrière une brindille OGM, poussée au gré des esclandres trop mous. On va ratisser large sachant quel est ce dilemme cornélien. Un pacte, ce n’est qu’un pacte pour un bout de chemin à faire absolument du coté des bonnes volontés qui ne sont pas du coté des verts ou des roses, mais non plus sous les bottes dominantes. Sans imiter la symbiose exaltante des champignons et de la racine des arbres, qui a autant de chance d’effrayer les tartuffes de Pékin que les miracles de se produire du coté de Jérusalem.

Le passé est le passé, et laissons Mitterand s’occuper des asticots, j’ai flirté avec les écolos durant 30 ans en comprenant finalement qu’ils surfaient à l’aise sur la vague de leur tristesse, ça ne fait pas de moi un pestiféré pour l’éternité, juste une bonne poire qui mûrit du coté de la nuit qui s’en vient. Et Lui aussi, le Mélanchon à cornichons,  n’est certes pas à ranger du coté des parias, s’il a quitté ses habits de gala, on peut à coup sûr lui donner envie de se réincarner en bon plan, à repenser aux erreurs passées auprès des acteurs de gauche, aux erreurs futures à vouloir caresser le tigre au sang des compassions.

Notre Mère a besoin d’un sacré feu d’artifice, un court-circuit paralysant sa marche funèbre pour qu’ une lumière douce éclaire à nouveau le lendemain.

A bon entendeur.

 

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LE DALAI LAMA TIRE SA REVERENCE

Posté par provola le 21 novembre 2010

             Il en restait un, après Mandela et Castro, le dernier des Mohicans s’en va et c’est tout un pan de l’histoire du Vingtième siècle qui se boucle comme si l’on avait attendu ce jour de l’annonce du départ pour en tourner la page. 

Tenzin Gyatso va faire valoir ses droits à une retraite bien méritée. En exil en Inde depuis 1959, il n’aura cessé de proclamer l’amour et la compassion à travers la planète. Aujourd’hui il annonce son intention de raccrocher son bâton de pèlerin.

« Je crois, oui, je crois que je me retirerai d’ici six mois »

C’est par cette simple formule que Sa Sainteté a annoncé ce que beaucoup redoutaient. Lui-même a tenu à les rassurer en indiquant qu’il avait déjà évoqué ses intentions aux dirigeants politiques du gouvernement en exil. Il a tenu à démontrer qu’il n’y avait là rien de dramatique car depuis 2001, le mouvement tibétain a mis en place un mécanisme permettant au pouvoir politique d’assumer les fonctions les plus importantes:

« Grâce à cela , ma position au sein du gouvernement est déjà presque celle d’un retraité, c’est ainsi que j’ai pensé que mon retrait permettrait de parachever définitivement le processus de démocratisation. »  

Bien évidemment bien qu’il quitte l’Administration centrale du pouvoir en laissant sa charge de chef temporel, il restera pour les millions de Tibétains l’ émanation du Bodhisattva de la compassion, le chef spirituel par qui arrivera la libération, l’empire du Milieu permettant.

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LE PHILOSOPHE DE MES DEUX

Posté par provola le 20 novembre 2010

http://www.youtube.com/watch?v=Db5wX0ogg-I&feature=related

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LES PILULES QU’ON NOUS FAIT AVALER

Posté par provola le 20 novembre 2010

Multaq® : le cadeau d’adieu de Bachelot à SANOFI Publié le 19 novembre 2010 parcarlanoirci 

Le Canard Enchaîné effectue un retour cette semaine sur le Multaq, « un médicament pour soigner Sanofi ». L’article rappelle que ce nouveau médicament contre l’arythmie cardiaque fait suite au Cordarone®,  tombé dans le domaine public…et qui ne rapporte plus à Sanofi puisqu’elle se vend sous forme de générique. 

Avis modéré.  Or pour qu’un nouveau médicament puisse bénéficier de remboursements de la Sécu, il faut en démontrer l’efficacité (SMR:Service Médical Rendu) ainsi que la plus value apportée en termes d’ASMR (Amélioration du Service Médical Rendu).

Le Multaq a été utilisé aux Etats-Unis depuis 2009 et les  tests indiquent qu’il est « moins efficace de 50% par rapport au générique déjà utilisé, l’amiodarone« . D’ailleurs, la commission de la Haute autorité de santé, chargée d’évaluer l’intérêt médical d’un traitement en France rendra un avis « modéré » en mars 2010. 

L’arnaque à la Sécu : 83,39€ au lieu de 9,83€ 

Un peu de lobbying plus tard, la même Commission de Transparence qualifiera ce service médical rendu d »important«  bien qu’il n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu par rapport à l’amiodarone » ce qui permettra le remboursement du médoc à 65%.

Un extrait du débat au Sénat permet d’en apprécier l’intérêt: 

M. François Autain. Comme l’a prévu M. le rapporteur général, je suis amené à expliquer mon vote. (Sourires.) Madame la ministre, vous faites preuve de mauvaise foi. Quand nous visons les médicaments prévus à l’article L. 5123-3 du code de la santé publique, il s’agit non pas des génériques, mais des nouveaux médicaments qui ont été soumis à l’appréciation de la Commission de la transparence. Et ces médicaments, lorsqu’ils obtiennent une ASMR V, ne peuvent être inscrits au tableau de remboursement que dans la mesure où ils permettent à la sécurité sociale de réaliser des économies. Je reconnais que le directeur du CEPS est très fort. C’est la seule personne que je connaisse qui soit capable d’expliquer que le fait de mettre sur le marché de nouveaux médicaments ayant une visée thérapeutique similaire à des produits existants, mais plus chers, permet à la sécurité sociale de réaliser des économies ! (Sourires.). Je suis probablement le seul à ne pas comprendre sa démonstration. Qu’il me soit donc permis de citer un exemple pour étayer ma position. Le Multaq est un défibrillateur auriculaire qui n’est pas plus efficace que la Cordarone, le générique actuellement sur le marché. 

Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre. C’est un antiarythmique.    

M. François Autain. Tout à fait ! Le Multaq, pourtant classé en ASMR V, est remboursé à 65 %. Il a été mis sur le marché à un tarif qui entraîne pour le malade une dépense mensuelle de 40 euros supérieure à ce qu’elle serait s’il prenait de la Cordarone. Soutenir, comme le fait M. Renaudin, qu’un tel mécanisme permet à la sécurité sociale de réaliser des économies, voilà qui me laisse sceptique… Mais je ne doute pas que vous ayez compris sa démonstration, monsieur le rapporteur général ! J’ai cité le Multaq, qui est le dernier exemple en date, mais j’aurais aussi pu évoquer l’Inexium, le Lyrica… Ces médicaments sont très nombreux. Il s’agit d’une véritable arnaque, et je déplore que le Gouvernement en soit complice. 

Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre. Vos paroles dépassent votre pensée ! 

Exit la ministre VRP de l’industrie pharmaceutique qui restera célèbre pour la gabegie organisée lors de la Grande Peur H1N1 de 2009 et son soutien permanent à Pharmabusiness. . C’est alors que sort un rapport le 10 novembre, réalisé par une autorité de santé canadienne indépendante, l‘Institute for Safe Medicine Practices. Ce dernier émet des doutes sérieux sur l’aptitude du Multaq à l’usage généralisé et ajoute qu’on a rarement vu un médicament soulevant autant de questions  en matière de profil de risque. 

Enfin…ce qui compte, comme dans le cas de Mediator, c’est le chiffre d’affaires, soit une prévision de 1,2 milliards d’euros annuels. Merci le contribuable ! Sur l’indépendance des différentes agences qui entrent dans le processus de mise sur le marché, on pourra se poser des questions: En 2003, les ressources de l’AFSSAPS provenaient pour83% de l’industrie pharmaceutique et pour seulement 6,4% de l’Etat. Circonstance aggravante, l’agence européenne (EMEA) qui connaît la même dépendance financière est placée sous la Direction générale « entreprise » de la Commission européenne.

Comment dans ces conditions ne pas redouter que les agences ne soient devenues au fil des années les instruments dociles de ceux qui fournissent la majorité de leurs subsides alors qu’elles n’ont pas pour seule vocation de rendre un service aux industriels (source SENAT

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LE DINER DES COMS

Posté par provola le 20 novembre 2010

http://www.youtube.com/watch?v=KQ7taXW-puY&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=1um2G4AJAp4&feature=related

Prochain rendez-vous du club  « Le Siècle », l’élite politico-industrialo-médiatique, le 24 novembre à 20 H devant l’hôtel Crion, en face de l’Assemblée Nationale ou normalement devrait se discuter la gouvernance du pays. On vous doit au moins le café, c’est vous qui payez.

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SUI BO ZHU LIU (CHINE 2)

Posté par provola le 19 novembre 2010

http://www.youtube.com/watch?v=1wJdFr8ZhgE

                  La poignée de main entre Hu Jintao et De Funès fut à fort potentiel de destruction symbolique, entre un Président pressé et un autre s’inscrivant dans la tradition du milieu, bien dans ses cales pieds. L’Europe est en bout de piste alors que la Chine dispose de tout son temps pour grignoter notre gruyère communautaire. Notre Chef des missions impossibles a un mandat qui lui brûle les doigts, en phase terminale d’une expérience délétère, comme investi d’une camisole trop pesante, il se doit de remplir des caisses vides depuis les lustres d’antan, le pourboire de l’Illustre suffira à peine à adoucir le tour de vis budgétaire de la fin de règne.

Entre un homme tranquille et un homme pressé, c’est toujours le premier qui gagne, lui qui a toute l’éternité pour signer des contrats à sa botte. L’autre n’a que le pouvoir de botter en touche sur les droits de l’homme et l’obligation de signer sa reddition. En ayant en la circonstance fait fi de tous les principes, de toutes les barbaries, de toutes les règles morales, de tous les prix Nobel de la paix et de Liu Xiaobo en particulier.

Après cette poignée de main, la France ne ressemble plus à grand chose d’autre qu’ à un vaste champ de mines, qui vont des mines de sels où croupissent des milliers d’esclaves, aux mines déconfites des millions d’opposants au régime chinois, emprisonnés dans les couloirs de la mort, sans oublier les centaines de condamnés politiques, les millions de Tibétains exilés ou déportés, les millions de Ouïgours musulmans de la province du Xinjiang, sous le joug du pouvoir central depuis l’invasion de 1884.

Tous se sont levés en coeur pour applaudir cette accolade chaleureuse et particulièrement émouvante. Tous ont approuvé cet échange sincère qui aura permis d’évoquer un large panel de sujets d’entente et de dégager un consensus favorable aux perspectives futures…funeste diplomatie de la langue de bois.   

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ILS VIENNENT DE LOIN (CHINE 1)

Posté par provola le 18 novembre 2010

                   La visite de Hu Jintao venu récolter les dividendes de son sentiment de supériorité et les miasmes de notre complainte aura été un sommet de la duperie diplomatique. La France se sera couché devant le tigre et aura planqué sous le paillasson les grandes heures de son histoire industrielle. Effacées les glorioles gaullistes, gélifiées la barbe à papa de la cinquième République.

« Ils viennent de loin » déclara De Funès, Louis 1er, en parlant des Chinois « et ils n’ont pas la même culture, ce sont nos invités et ils doivent être traités comme des invités »  

De Funès voulait vendre et n’avait donc aucune intention d’indisposer ses clients en évoquant les Droits de l’Homme. La visite de Hu Jintao en France aura réuni tout l’aréopage des grands patrons qui (c’est rassurant) s’ils sont nos principaux dirigeants se retrouvèrent tous penauds devant un gros carnet de chèques. Voir ces fortunés industriels, habituellement locataires des alcôves glamour des conseils d’administration se prosterner de la sorte, se contorsionnant jusqu’à raser le sol du front pour grappiller les croûtons de la soupe populaire chinoise avait quelque-chose de jouissif. Mais cela ne nous aura apaisé que l’instant d’une franche rigolade.

Car après viendra le temps des réalités, celui de la réal-politique comme celui de la réal-économie qui ne font plus qu’une. Plus rien en effet ne semble dissocier les aspects de l’organisation de nos sociétés des rouages amoraux des mécanismes financiers. Comme si la société devait dorénavant se calquer sur un compte de résultats, si possible positif.

Le Président chinois étant venu avec ses cadeaux de noël, il fut reçu  avec les égards dus à un invité de marque, made in China, bien sûr.  Notre Ministre des affaires étrangères affairé à faire ses valises Louis Vuitton, avait disparu encore une fois, il fit montre ainsi d’une certaine continuité dans l’action. (Là n’est pas le sujet , juste une digression, j’en ai bien le droit n’étant pas encore sous écoute, du moins le crois-je). Donc sans Ministre de compétence qui aurait fait de l’ombre à sa plante verte, De Funès serra la main de l’empereur du milieu au milieu du perron, l’ampoule à haut voltage se brisa comme si les bouteilles de champagne avaient l’ordre de sabrer la langue de toutes les forfaitures.

Les contrats furent signés ce qui signa l’arrêt de mort de notre industrie. En effet la vision à court-terme de nos pieds-nickelés d’industriels permit à nos hôtes de glisser sur la feuille la reddition de notre armée technologique et le passage sous tutelle pékinoise de tous nos secrets de fabrication qui sont nos bijoux de famille les plus précieux. Ce qui se vend pas cher aux chinois, c’est ce qui se fait de mieux en matière nucléaire, ferroviaire, aéronautique, chimique. Les groupes privatisés que sont AREVA, ALSTOM, EADS, TOTAL qui ne sont en réalité que des émanations de projets d’État, des créations nés d’investissements nationaux, se plièrent au dictât de l’audimat et à l’obligation du plus grands des transfert technologiques. AREVA, l’ancien  Commissariat à l’énergie atomique dispose du savoir faire atomique ayant abouti à la bombe et au programme nucléaire d’EDF, ALSTOM a grandit de perfusions de la SNCF, développant le TGV grâce aux commandes sans concurrence de son commanditaire, EADS est la réussite de la coopération franco -allemande, TOTAL, profite de la manne de la « France- Afrique » .  

Toutes ces technologies de pointe, ce savoir-faire sans équivalent appartenant au peuple font aujourd’hui partie d’un panier d’échanges visant à grappiller quelques années de répit avant l’invasion définitive, avant l’immanquable retour de bâton. 

Ces compagnies maintenant privées ayant reçu en dote ce capital signent des contrats en trompe l’oeil, consignant pour quelques deniers les fleurons de notre histoire alors qu’un lissage dans le temps des échanges, qu’une coopération équitable et mieux maîtrisée eut préservé au moins les apparences.

Les bénéfices de ce troc de bas étage seront aussi éphémères que le crocus de printemps. Peu importe, lors de la prochaine marée, les boss du CAC 40 auront été remplacés par les liquidateurs et couleront des jours heureux sur leur yatcht vautrés sur leurs stocks-options.

Mais les Canadiens, les Allemands, les Américains ne se sont-ils pas lancés à corps perdu à la grande braderie ? Évidemment, la même logique de la compétition mondiale emporte tout et il faut bien essayer de vendre avant que tout devienne invendable. La grande évidence sous-jacente de ce grand barnum des affaires, c’est la logique du capitalisme actionnarial. Signer un contrat, c’est soutenir un cours de bourse, c’est maintenir en apnée une action et rien n’est plus fugace et volatile qu’une action.    

 » Il faut acheter le savoir-faire occidental pour pouvoir ensuite dominer le monde ». La Chine n’a jamais caché sa volonté hégémonique et il n’est que d’écouter les déclarations triomphalistes de ses grands patrons pour s’en persuader. 

La piorité, c’est vendre avant que les autres ne le fasse , peu importe que bientôt, forts de ce transfert technologique nos clients se transforment comme par enchantement en nos uniques donneurs d’ordres. 

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NATHALIE, RETOUR VERS LE FUTUR

Posté par provola le 17 novembre 2010

On revient sur ce qui aurait pu se passer et qui au final n’a pas eu lieu. C’est à dire quelque chose qui pourrait ressembler à de la vraie politique, qui s’est résumé à un film déjà vu qui se résumerait par : NADA. Rien, quedal , voilà une semaine, nous nous étions quittés en plein drame, qu’allait-il advenir de nos pauvres angoisses de citoyens ?

« Dormez tranquilles électeurs, Je m’occupe de tout et surtout de préparer les prochaines élections. Je ne veux voir qu’une tête, tous en rang au pas de l’oie ». L’UMP en ordre de marche, le Président a montré une poignée de main ferme, sa seule note d’espoir, la nomination de Nathalie Kosciusko Morizet à l’écologie.  Ministre de l’écologie la tendre Nathalie Geneviève Marie poursuit son ascension sur le parcours sans obstacles de la famille Kosciusko se retrouvant grâce à son chat angora, son félin au poil doux, aux portes de la forêt amazonienne. Car il faut à tout ministre un temps et un totem d’adaptation . Le jardin du Luxembourg a toujours constitué pour elle un champ d’investigation à la hauteur de ses ambitions de crocodile woman.  

Petite fille de Jacques, Ambassadeur , conseiller de Léon Blum , résistant gaulliste de la première heure, fille de François, maire de Sèvres , polytechnicienne , en 97 à 24 ans, elle est détachée à la direction de la prévision au Ministère de l’Économie des Finances et de l’Industrie pendant 2 ans. Elle est ensuite responsable de la cellule environnement à la direction des relations économiques extérieures.

En 2002 elle entre au cabinet de Jean Pierre Raffarin comme conseiller technique pour l’écologie et le développement durable.

Proche de Chirac , elle est nommée lors des élections législatives de 2002 , suppléante de Pierre André Wiltzer UMP celui-ci devant être nommé dans le gouvernement Raffarin , Nathalie prend sa place à l’Assemblée Nationale où elle devient la benjamine.

En 2003 elle devient secrétaire nationale à l’Écologie , administratrice de la fondation Charles De Gaulle.

Lors des élections régionales de 2004 elle est nommée conseillère régionale UMP pour la région Ile de France.

En juin 2007 elle est élue député , elle est nommée Secrétaire d’État à l’Écologie auprès de J. L. Borloo.

En 2008 elle est enfin élue Maire de Longjumeau.

Grande prêtresse du Grenelle de l’environnement, en tant que Secrétaire d’Etat à l’écologie à la droite de Borloo, elle voit dépasser un brin d’herbe sur le trottoir des quais de Seine , ce qui l’amene à rédiger une loi sur les OGM. Soumise aux gaz d’échappement du Boulevard St Germain elle veut réduire les émissions des centrales chinoises , se trouvant à l’étroit dans sa SMART de bobo elle veut taxer les 4X4 qui lui frôlent le pare-brise.  

Son charme est un effet de manche , sa séduction une centrale hydro-électrique , elle perçoit du vert dans son jet ministériel comme les Impressionnistes  qui coincés un jour de grève à la gare St Lazare , s’en remettaient à leur mémoire défaillante pour dépeindre le Vexin.

Heureux d’être à nouveau parmi vous, il y a de quoi écrire.

(Pour ceux qui veulent poursuivre la découverte de la Ministre, le très bon article du 15 novembre de Fabrice Nicolino sur le blog « Planète Sans Visa »)

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LE MINESTRONE

Posté par provola le 14 novembre 2010

La tragi-comédie du pouvoir a donc pris fin après six mois de coma, florilège de faux semblants et de vertiges servis à température ambiante, une retraite ficelée bien avant qu’on vous la fasse avaler de travers, une espèce d’esbroufe à faire pleurer une hyène. Toute cette farce fillonesque n’ayant servi qu’à occuper le Landerneau médiatique et à préparer l’opinion au pire déni de démocratie qui soit.  

Voilà que l’on sert au peuple une soupe nauséabonde, une flotte insipide faite de mauvais ministres, un minestrone en boîte, un consommé faute de consommation.  

Le ballet des limousines, les arrières-cours sous les flashes, un aller retour gastrique, Borloo qui se fâche à moins que ce soit De Funès qui le lâche. Kouchner, crème de tomate s’en va mais il n’est jamais venu, Kosciusko-Morizet revient à l’écologie, éclosion des vieilles recettes. Les gros bras tiennent le pavé, Lagarde, Hortefeux, Alliot Marie, du réchauffé, Baroin la tête de veau de l’ancien. Juppé enfin comme une blague de mauvais goût, qui vous laisse l’amer en bouche pour longtemps.

Que pouvait-on attendre de mieux que cette recette à ulcère, juste faite pour la mess des officiers mais surtout pas digne de la dernière des soupes populaires ?        

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REVISION GENERALE

Posté par provola le 10 novembre 2010

Ce blog est en ressourcement pour quatre jours, assis sur un volcan d’Auvergne, du style hauts plateaux d’Afghanistan; ça vous fera des vacances. J’emmène ma valise en carton, ma brosse à dents mais pas mon stylo. Attention tout de même on ramasse les copies dès lundi prochain.

Des petites dernières pour la route:

http://www.youtube.com/watch?v=z-VtG6sUlJc

http://www.youtube.com/watch?v=c5fEC1ezkN8&feature=related

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NOAM CHOMSKY L’ANTI-MANIPULATEUR

Posté par provola le 9 novembre 2010

                         Deux ans que CNC navigue sans faire escale chez Chomsky, il faut donc virer de bord au plus vite pour réparer l’oubli. Chomsky est probablement le philosophe contemporain qui peut le plus nous aider dans la compréhension des mécanismes du pouvoir moderne assis sur une politique dite de la manipulation et de la diversion. Militant de la première heure contre la guerre du Viet-Nam, il se fait connaître par le grand public pour son engagement de sensibilité anarchiste. Grand intellectuel il se dresse contre les intellectuels qui choisissent de profiter du système plutôt que de l’affronter.

Il a dénoncé dix stratégies de manipulation des masses qui sont facilement identifiables dans la façon qu’à notre gouvernement Sarkoziste d’articuler son action. Voici comment Chomsky peut nous éclairer sur la méthode employée par nos élites pour se payer notre tête, à l’insue de notre plein gré:

1.La stratégie de la distraction, ce n’est pas nouveau, déjà les Romains, savaient verser du vin, des jeux et des guerres à profusion pour distraire le peuple. Il faut noyer les électeurs sous un flux continu d’informations inutiles, un jour une idée, un projet de loi qui ne verra jamais le jour, un match, un médaillé français fera l’affaire. On peut se contredire, c’est pas grave, personne ne comprend plus rien à rien de toutes façons, il faut toujours avoir une idée d’avance sur l’opinion, il faut gaver l’opinion. Parler des Roms permet d’éviter d’aborder les vrais problèmes. L’identité nationale, c’est important, les jeux en ligne vont permettre de calmer les rancoeurs enfouies des exclus.

2.Il faut créer des problèmes, puis offrir les solutions, (c’est la méthode du problème-réaction-solution )le racisme fera l’affaire , on crée des ghettos de beurs, de pauvres, de Roms, on empêche que les villes de riches construisent des HLMS. Tout ça crée une tension propice à la mise à disposition de solutions toutes faites, expulsions médiatisées, caméras de surveillance, la menace terroriste est permanente, la police est sur ses gardes, la population doit se tenir à carreau.

3.Il faut dégrader en douceur. Il faut agir lentement, avec tact, pour faire accepter une lente dégradation des protections sociales, on agit par petites touches. La première réforme des retraites dite Fillon (déjà ) en 2003 devait nous mettre à l’abri de nouvelles coupes claires jusqu’à l’horizon 2020. Résultat, en 2010, on remet sur le métier la réforme en attendant que la future loi puisse être acceptée après la prochaine élection.

4.Il faut différer la nouvelle donne en annonçant longtemps à l’avance que les temps vont être très durs, on n’aura peut-être plus de retraites, plus d’emplois, les Chinois vont tout prendre. Comme la catastrophe n’arrive pas tout de suite on accepte pour demain les décisions qui paraissaient impensables auparavant. Les mesures les plus douloureuses seront acceptées car prises à contre-temps, ayant déjà imprégné l’inconscient collectif.

5.Il faut s’adresser au peuple comme à un enfant de douze ans, (j’ai dit ce que j’allais faire et bien je vais le faire, dixit De Funès). Comme la publicité qui est infantilisante, la politique doit s’adresser à un peuple d’adolescents qui en retour aura immanquablement des réactions infantiles. Il faut gagner plus pour gagner plus, la fracture sociale, des casseroles insensées et une prime électorale pour l’instituteur des masses.

6.Il faut faire appel à l’émotion plutôt qu’à la réflexion, un fait divers dans une banlieue, une émeute aura un retentissement particulier, plus qu’une bévue de l’armée en Afghanistan, deux otages français ça maintient la tension au paroxysme, un pédophile récidiviste, c’est bon pour le moral des sondages, une first-lady qui « jette », ça ne peut pas nuire.

7.Il faut maintenir le peuple dans l’ignorance, surtout les pauvres, qui doivent baigner dans une espèce de sous-culture. Copé veut réhabiliter l’examen de passage au collège, ceux qui ne savent ni lire ni écrire ni compter à 11 ans seront virés, surtout les pauvres. C’est plus facile que de leur donner les mêmes moyens de réussir que ceux des riches.

8.Il faut encourager le peuple à à se complaire dans sa médiocrité, ça fait cool de se la péter et d’avoir un blackberry, lunettes sur la tête et BM qu’on nettoie le dimanche après-midi. Le bonheur est mesuré sur l’étalon consommation, l’ignorance fait vendre. En consommant, les pauvres se chargent de soutenir la croissance des riches qui eux investissent pour augmenter leur patrimoine.

9.Il faut remplacer la révolte par la culpabilité, avant 25 ans on est nuls, on n’a pas de boulot car on ne sait rien faire, après 50 berges, on est nuls, on a tout oublié, on n’a pas de job. On est délaissés parcequ’on est trop nuls, le marché veut des individus intelligents. Le pays a besoin des élites, les élites c’est pas nous, les élites c’est ceux qui peuvent nous donner du boulot. Les énarques, les polytechniques qui nous gouvernent et qui dirigent les boites, eux vont trouver des solutions. Le peuple est coupable de ne pas savoir ce que savent les élites, il en oublie son droit imprescriptible à la révolte citoyenne. 

10.Il faut connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes. Les progrés de la science, ces cinquante dernières années ont été tels qu’une petite minorité a réellement accès à une connaissance approfondie sur leurs  implications, un fossé se creuse entre les connaissances des élites et celles du peuple. La biologie, la neurobiologie, la psychologie appliquée sont utilisées à des fins complices par un système de castes qui utilise ses connaissances contre les intérêts du peuple. Le scandale du vaccin contre la grippe H1N1 est une manipulation basé sur l’ignorance des masses savamment dosée. Les peurs du vieillissement, le jeunisme, la bio-agriculture, les supposés bienfaits du vin, des crèmes anti-rides, des compléments alimentaires, des anti-dépresseurs, sont des manipulations dérivant des méconnaissances du peuple vis à vis des nouvelles techniques. Le Grenelle de l’environnement, les biocarburants, le nucléaire, le green business vont permettre de raser gratis tout en maintenant le cap du désastre écologique.  

Sarko ne serait-il pas un adepte particulièrement fidèle de la méthode Chomsky ?

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HISTOIRE D’EN PLEURER

Posté par provola le 8 novembre 2010

                   L’Italie ayant perdu depuis bien longtemps le sens de la collectivité, il ne lui restait plus pour assoir une unité quelque peu crédible que quelques vestiges d’une époque révolue. Ce temps où les légions romaines ne se contentaient pas de palabres inutiles mais tenaient dans leur Art de bâtisseurs un discours intemporel. Comme s’il fallait inscrire dans cette histoire  glorieuse une date fatidique ou soudainement l’humanité aurait décidé de mettre de coté son passé pour se consacrer aux contingences inavouables du présent, le gouvernement italien de l’ère berluconienne, ce pouvoir de couards se dispensa en ce jour maudit , samedi dernier pour la précision, d’assumer la totale responsabilité de l’effondrement d’une des merveilles du patrimoine mondial, la Glorius gladiatorius de Pompei.  

Ne vous méprenez pas, je ne vous parle pas d’un endroit quelconque des pissotières de l’Elysée, mais d’un haut lieu de notre mémoire collective, d’un bijou de notre civilisation, de notre maison à tous. Samedi dernier donc, on a pu assister stupéfaits à l’écroulement de la maison des gladiateurs de Pompeï, certainement sous l’effet d’un glissement de terrain du à de fortes pluies. Des ruines, voilà ce qui reste désormais de ce flambeau de l’Art romain, un amas de pierres, un vulgaire tas de sable. La réaction du Ministre (Stefano Bondi, le bon jour, il fallait l’inventer) des biens culturels ne se fit pas attendre, on eut aimé qu’elle intervint avant le désastre:« Il ne faut pas profiter de cette catastrophe pour créer une polémique ».

Voilà qui en dit long sur l’ état de l’Etat italien après des années de gestion Berlusconi. Le Ministre se préoccupe avant tout d’éteindre l’incendie de la polémique au lieu de prendre la seule décision décente: la démission. Tacher de gérer les effets politiques et de payer les maçons qui devront remonter les murs en parpaings est l’unique programme de diversion.   

Dans un pays qui concentre une bonne partie du patrimoine de l’humanité et qui consacre moins de 0,15% de son budget  à sa préservation (DIX FOIS MOINS QUE DES PAYS COMPARABLES ), il ne faut pas s’étonner que de telles calamités surviennent. Le Président de la République vocifère mais il n’a que le pouvoir de s’émouvoir, Berlusconi, lui est toujours en chasse de la prochaine vierge mineure et ça amuse tout le monde . Il lui importe juste d’effacer le tableau noir des vraies préoccupations du peuple.

Tant que les évadés fiscaux seront les héros de la farce, les mafias les premiers importateurs , les nichons refaits les vedettes du petit écran, la ligue des racistes du nord la clé de la vie politique, le pouvoir poursuivra sans coup férir son oeuvre de destruction dont l’écroulement de Pompeï n’est que la métaphore.

Car voilà que l’on spolie l’histoire après avoir rasé les fondements de la Nation, ultime imposture.

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LE PS RESTE AU CHAUD

Posté par provola le 6 novembre 2010

                     Il faudra que le PS s’explique. Misérable parti d’opposition qui n’a de l’opposition que la plastique mais pas les attributs, qui a déserté la bataille de la rue. Les slogans d’épines s’emmêlent au risque de s’étrangler au fond du gosier, les bobos du PS ne tiennent pas dès que la température et l’hygrométrie dépeignent un paysage plus si champêtre que ça. Car les bourgeois de gauche sont de gauche à plus de 18 degrés et moins de 60 % de taux d’humidité dans l’air. Au delà le courage s’affole dans les veines et le confort d’un bon thé Kashmiri prend les choses en main. Et là plus question de voir un socialo sous cette pluie battante, il ne fait plus bon trouver une rose dehors.  

Les foules raréfiées, les défilés effilochés sentent que le coup est passé si près, ils n’osent pas désigner en ce chef de file de l’opposition la cause de leur ruine. Pour l’instant, ils sont trop trempés, rouillés jusqu’aux os pour comprendre, mais  le temps viendra où il faudra rendre des comptes, pas seulement profiter du refoulement endémique et ramasser les coeurs brisés du travailler plus pour gagner plus.  

Valls qui garde sa valise au chaud, Strauss-Khan, en pantoufles du coté de Central Park, les PS de droite peaufinent leurs discours de reconquête du pouvoir, ces programmes qui annoncent des lendemains de casse sociale comme partout où les sociaux -démocrate ont repris le sceptre de la rigueur et de l’ordre, ont dessiné la nouvelle dimension de la gauche libérale. Aubry elle, bat le pavé du coté de Lille, pas trop loin de la maison pour pouvoir rentrer pas trop tard, juste quelques hectomètres de cortège pour faire comme si, comme si l’on y croyait vraiment.

La gauche de la rue est la même gauche qui voilà cinq ans refusa la Constitution européenne, la gauche qui marche est celle qui déserta le bateau PS quand il s’ agit d’élire la passionaria du Poitou, préférant marquer son désintérêt pour des luttes plus intestines que populaires.

Une dizaine de drapeaux PS, tête basse, sans conviction, semblaient perdus dans cet univers plus vraiment fait pour eux, ils furent ramenés et pliés en un clin d’oeil, attendant des moments meilleurs et les causes plus ambiguës de la présidentielle.

Alors ils ressortiront fleur au vent comme si la symbiose du peuple de gauche était une évidence.  

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