SECURITE AGRESSIVE

Posté par provola le 31 août 2010

Non contents d’être les chantres de la démagogie politique, les troupes de De Funès s’agrippent à la corde du pendu. Le bataillon d’ouverture représenté par la fée des quartiers difficiles Fadela Amara qui commence à trouver le string dont l’a affublée l’UMP un peu court, le couard Kouchner qui n’a pas encore tout à fait ses droits à la retraite et à qui on ne peut reprocher l’acharnement térapeuthique et par le sans-loi Besson artificier des basses oeuvres, sous-fifre galonné, casseroles rivées aux fesses.

Le gouvernement se craquelle, Fillon en a marre de la fermer, alors il faut serrer la vis… des Roms.

Et le Besson s’entête, quand il a un os à ronger on le voit sortir du bois tout ébouriffé d’orgueil, toutes griffes de gauche.

Ministre de l’immigration, Besson se croit persuadé de représenter la crème des truands. Incapable de tracer la frontière de l’identité nationale, plus inutile que son acolyte du PS, il réalise que le remaniement ministériel prochain pourrait bien le concerner. Le patron a besoin d’un nouveau casting et surtout d’ arborer un éventail de tontons-flingueurs de droite, alors dans ce scénario de chemises noires, le pire des transfuges de gauche apparaîtra toujours comme un gai-luron des banlieues. D’où la spirale infernale, d’où le durcissement de mesures d’insalubrité publique.

« Il faut étendre les possibilités d’expulsion des immigrés, le vol et la mendicité agressive pourraient entraîner la déchéance de la nationalité française et la reconduite aux frontières des étrangers ». Un arrêté sera proposé pour faciliter la « reconduite dans leur pays d’étrangers représentant une charge déraisonnable pour notre service d’assistance sociale »

Le pays est sur une pente glissante, la Commission européenne interroge le gouvernement sur les conditions d’expulsion des Roms, citoyens européens à part entière. Toute expulsion devrait se faire légalement avec un délai d’au moins un mois après notification, les droits de tous ressortissants d’un pays de la  communauté sont incompatibles avec ces reconductions sommaires, les annonces de consentements et de départs volontaires doivent être vérifiés, d’après les autorités françaises, la grande majorité des expulsés repartent volontairement alors qu’il semble bien que c’est loin d’être le cas.

Bref, rien que du sordide, du nauséabond, du racisme pur jus, du sale boulot pour satisfaire l’aile nationaliste de l’électorat, cette frange issue de la fange qui par curiosité sanguine freine sa course sur l’autoroute pour reluquer le moindre accident.  

 

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COUPABLE D’EXISTER

Posté par provola le 29 août 2010

 http://www.youtube.com/watch?v=BCBZ3rvw3vQ&feature=fvw

Le discours de De Funès de Grenoble du 30 juillet dernier aura eu l’avantage d’éclaircir les choses une fois pour toutes. Suite aux événements de révolte ayant eu lieu dans la capitale du Dauphiné, notre premier comique troupier aura donné son point de vue sur l’origine des débordements. Pour lui pas de doute: « Nous subissons les conséquences de 50 années d’immigration insuffisamment régulée qui ont aboutis à un échec, un échec de l’intégration. »

Voilà donc l’objet du délit, l’immigration, pas besoin de tourner autour du pot, on en revient aux évidences mille fois soulignées par le front national. Facile, ridiculement perceptible par le dernier des préfets, tranchant comme un slogan publicitaire. On en revient à la politique de la grotte de Néanderthal, tout individu inconnu de la tribu sera attaqué et renvoyé sans sommations.

Aucune obligation de parvenir à quelqu’amélioration du marché de l’emploi, nul besoin de réduire les déficits, aucun intérêt de poursuivre une quelconque politique de la ville. Trois ans qu’on essaye des solutions bidons d’énarques attardés et que les gouffres financiers se creusent, qu’on dilapide les deniers publics à force de séduire les porte-feuilles en partance, trois ans à perdre son temps, à baisser dans les sondages,  à perdre la face dans des bistrots de luxe, à récupérer les déchets du camp opposé, trois ans sans avancées notoires dans l’expression du mieux vivre ensemble, à baisser les effectifs, à réduire la cohésion sociale, à se faire faire un avion sur mesure beau comme un camion.

Une déroute comme Napoléon sur les bords de la  Bérézina, cette fois au bord de la crise de nerfs, à s’angoisser pour un fiston pas même capable de passer inaperçu sur sa tour infernale.  

Enfin, on a quand même trouvé la solution, la solution finale, peu importe désormais toutes les autres qui n’ont plus le temps d’être engagées, on tient l’occasion unique de retourner le lent déclin qui immanquablement risquait de ruiner les espoirs d’une réélection. 

Il fallait un déclic, l’occasion de se laisser aller, de foncer dans la plaie ouverte, les gens du voyage, des gens pas tout à fait Français, mais quand même assez pour qu’on puisse les prendre pour des étrangers, ils sont là depuis 400 ans, c’est un peu trop gros.

La bataille rangée des faubourgs de Grenoble allait donner au pouvoir l’occasion unique d’engager la politique du pire, des Français pas tout à fait Français étaient coupables d’exactions contre les forces de police, le merdier rêver pour lancer les chiens de berger sur les routes de l’immigration. Alors ce ne sera pas les manouches mais les Roms, oui les Roms sont des Tziganes, des romanichelles, il viennent de là-bas, de l’est, des limites de l’Europe, et personne pour dire le contraire. Les coupables se sont les Roms, ceux qui ruinent la politique de De Funès depuis trois ans, ce sont les habitants clandestins des campements illégaux. (On ne dit plus bidonvilles, ce n’est plus à la mode). Sauf que les Roms n’ont rien à voir avec les gens du voyage,  sauf que stigmatiser les manouches parce qu’un soi-disant membre de la communauté s’est laissé allé à des actes répréhensibles revient à vouloir renvoyer les touristes italiens dans leur pays parce que Berlusconi est un dirigeant peu recommandable.

Incroyablement démagogique mais ça ne fait rien, on n’a rien d’autre en stock, trois ans qu’on tente des solutions intelligentes qui ont abouti à une catastrophe dans l’opinion, alors pourquoi pas des solutions à la con qui permettent au saltimbanque rital de se faire réélire de l’autre coté des Alpes. 

De quoi seront donc coupables les Roms ? Car il faut bien trouver une explication à cette subite personnalisation des maux de la société à l’encontre de cette communauté de pauvres diables.

Ils seront tout simplement coupables d’exister. 

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LE RECHAUFFEMENT QUI REFROIDIT

Posté par provola le 28 août 2010

Alors que la calotte polaire arctique disparaît plus vite quun papillon, le sixième continent lui ne semble pas avoir la moindre intention de céder face à la hausse du thermomètre. Ce paradoxe longtemps resté une énigme commence à restituer ses secrets. 

Comment est possible en effet que les glaciers de l’ Antarctique résistent quand on s’attendrait à une débâcle semblable à celle qui sévit de l’autre coté de la planète ? Au nord, pas de quartier, la banquise cette année s’étend sur une surface d’environ 8,4 millions de km2 soit 1,7 millions de moins que la moyenne des années 1979 à 2000, ce qui représente 260 000 km2 de plus que le record négatif atteint en 2007. La tendance est à une diminution de 10% de la surface gelée tous les dix ans, tendance qui s’accélère d’année en année. Selon les experts du National Snow and Ice data center, le record n’a pas été battu cette année uniquement grâce au fait que depuis quelques semaines le Pôle nord est en proie à des tempêtes de neige  assez inhabituelles en ce moment de l’année. Cette situation météo  ralentit la surface de fonte des glaces à environ 77000 km2 par jour.  

Contrairement à cette débandade, le Pôle sud garde une érection qui grandit l’objet du désir d’environ 1% tous les dix ans.  Le réchauffement climatique terrestre détermine une augmentation de l’évaporation des mers entourant le continent gelé, cette évaporation se transforme en neige qui précipite et accumule une quantité de glace supérieure à la quantité de glace fondue, d’où ce résultat assez surprenant.

Un autre phénomène permet de contenir une certaine stabilité du bilan calotté. Le trou dans la couche d’ozone, loin d’avoir disparu comme par enchantement a enclenché une circulation de courantsd’air de haute altitude particulièrement froids, créant une sorte de conditionnement d’atmosphère naturel maintenant le continent sous des températures très basses. On aurait donc là l’explication du miracle du pôle sud, le seul endroit de la planète à échapper au four à micro-ondes.  

La situation risque pourtant de très vite se dégrader, d’abord, le réchauffement va apporter des pluies abondantes sur les langues des glaciers des bordures cotières, ce qui devrait inverser le bilan entre la formation et la fonte des glaces. De plus on peut penser que les efforts de l’humanité visant à colmater le trou de la couche d’ozone finiront par payer, ce qui devrait au final accélérer le réchauffement local.

Ne devrait-on pas relancer l’épandage de gaz CFC dans la stratosphère ou parsemer le ciel de particules d’aluminium ? Au point où l’on en est.     

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SALE TEMPS POUR LES ANCIENS

Posté par provola le 27 août 2010

Maria sait bien qu’il reste peu de temps avant l’éternité, elle reste là, silencieuse, derrière son mur où personne ne la voit et où le soleil n’atteint pas son ciel. Au dessus des lauzes, la montagne résonne de quelques miaulements, le passé se tait, les nuages en rangs serrés  parcourent les arpents fragiles du soir. L’obscurité tarde à venir, l’ultime coup de pioche de la brise d’été assure une respiration lente et tranquille.

Maria collée à sa chaise tourne le dos à la vie car sa vie n’en n’a plus pour longtemps, elle a mal partout mais ne se plaint de rien. Surtout il faut dire que tout va bien car de nos jours on a vite fait de vous envoyer en maison de retraite. Et Maria ne veut surtout pas mourir loin de son mur et de sa chaise à voir passer les aigles et les avions trop pressés.

Elle ne l’est pas encore, pressée.

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L’ARDOISE EFFACEE

Posté par provola le 26 août 2010

La politique a quelque chose de simple, les déficits et les paiements pour les électeurs, les honneurs et l’impunité pour les élus. En gros les corrompus n’ont qu’à se faire élire pour échapper à la justice.

De Funès invite le Chic au remake de la  »grande bouffe », il en ressort une entente cordiale sur le partage de l’addition. 

Le premier d’entre nous a même le droit de se comporter en dehors des bornes de la Constitution, cela n’empêche pas l’opinion de croire au jugement dernier, de supposer qu’au terme de son mandat, l’anathème publiques’abattra sur le contrevenant républicain. Sauf que le locataire suivant du palais de Madame de Pompadour, encore plus déviant et lié par un pacte de non agression tacite avec sa lignée, n’a aucune intention d’engager sa propre sortie sur un chemin de traverse et s’attache donc à gommer les incartades de son prédécesseur. C’est donc dans une ambiance de cercle de jeu de poker que se conclut la trève des profiteurs de la cinquième dynastie.

A ce petit jeu de bluff, l’opposition supposée relance par un tapis pour solde de tous comptes illicites; elle le fait avec un aplomb défiant toutes les règles de la déontologie.

La Mairie de Paris accepte le remboursement de 2,2 millions d’euros de la part de l’UMP en dédommagement des faux emplois des membres du parti gaulliste de l’alors Maire de la capitale. Delanoé a déjà indiqué qu’il retirera sa plainte à l’encontre du Chic, laissant l’accusation vide de substance. 

L’ancien relaxé, l’agité assure ainsi la paix des braves au sein de l’UMP, annihilant le front des contestataires de la famille. Au bout de ce compte d’apothicaires, le parti majoritaire financé par les deniers publics se permet de corrompre la justice, elle-même en principe garante de la bonne utilisation des fonds de la nation, de lui faire oublier les frasques du passé, de ramener à peu de frais le calme à droite dans les perspectives électorales futures.

Tout ceci avec la bénédiction du principal parti d’opposition pris en flagrant délit de connivence.

On voudrait faire fuir la dernière grenouille de l’isoloir qu’on ne s’y prendrait pas autrement. Rassurons de ce pas l’Establishment politiques et les élites bien-pensantes de la démocratie. Les médias véritables défenseurs du système et diffuseurs de la bonne parole sauront rectifier la dérive contestataire. Ils sauront relancer la libido électorale des déçus de la démocratie. Ces mêmes médias qui d’une tragi-comédie sud-Africaine et du loft mondial ont fait la saga de l’été, de la nullité d’une équipe de branquignoles ont fait l’échec inattendu de la meilleure équipe du monde. 

Tout cela dans un climat généralisé d’enfumage politique, de gommage des pulsions revendicatrices, d’instrumentalisation des frustrations inutiles, des priorités subalternes.

Pouvoir, opposition, justice, médias, tous les piliers du temple grec s’effritent un à un jusqu’à mettre en péril un chef-d’oeuvre jamais abouti; faudra-t-il se résigner à tout casser et à tout abattre avant de songer de tout reconstruire.

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LES FARIBOLES DU POUVOIR

Posté par provola le 24 août 2010

L’action menée contre les Roms en cet été de misère intellectuelle a de quoi nous laisser pantois, de honte. rien ne nous aura donc été épargné, l’absurde chasse à l’homme miséreux, après l’ineffable chasse au voile, la castagne des banlieues, la croisade des roulottes, la guerre des sans-chemises sous la tente, l’évacuation des sans-emplois de la liste des  chômeurs.

De Funès traite la mendicité par la force, gardant sa mansuétude pour les puissants, pourchassons nos délinquants en culotte courte et lavons les pieds de nos fuyards fortunés.

Malheureusement, l’arnaque programmatique ne sert qu’à enfoncer un peu plus le clou du désastre budgétaire. A force de protéger les profits et les patrimoines, l’Etat s’endette à trop vouloir plaire, ceux qui se planquent n’ont que l’embarras du choix de leur destination, ceux qui sont cloués à leur indigence ne peuvent que constater la hausse des déficits et la baisse des prestations sociales. 

Comment mieux dévier l’attention qu’en tapant sur les faibles, qui seraient en plus de véritables dangers pour l’ordre social ? Comment effacer le tableau noir de l’évasion et du bouclier fiscaux, comment repeindre les Bettencourt en blanc ?

On exhale le discours sécuritaire à tout bout de champs d’OGM et de quartiers délicats, on montre de dérisoires muscles s’exerçant à d’inutiles proclamations aux tendances nauséabondes. Le but est de diviser la classe moyenne qui n’est qu’un sous-prolétariat en devenir. Que sépare en définitive les deux bords de l’immense majorité des payeurs de dette ? Le nom de l’impôt, les uns réglant la totalité de l’impôt sur le revenu et les autres ne pouvant se payer que la TVA?

Alors il faut faire croire à cette équation insensée, division des pauvres et des moins pauvres, laisser planer ce sentiment d’auto-satisfaction sur la tête des classes dites moyennes, ce doute que leur situation doit forcément se distinguer des couches moins aisées. Les villes sont les mêmes mais on met des caméras pour rassurer les trottoirs de bobos, les hôpitaux sont les mêmes mais les chambres individuelles sont promises aux ayant droit, les écoles sont les mêmes sauf que certaines sont privées et les autres privées de tout et avant tout de bons profs.  

La vitesse est la même, mais la bagnole est différente, dérisoire distinction, qui n’est qu’un instrument d’une immense équivoque.

Car la césure ne se situe pas là où on veut bien que nous la mettions, si l’on considère que 10% de la population  possède 25% du patrimoine, il faut taper bien au delà de la coupure habituelle, dite droite et gauche, mais bien là où n’y a plus de frontières, là où les paradis sont de ce monde et Dieu pour certains.

La richesse de Bernard Arnault représente 1 418 000 années de smic soit 35000 vies professionnelles complètes de smicards, basées sur 40 ans. Les 10 % les plus pauvres possèdent 3.7 % de la richesse nationale, les 10% les plus riches, 25%; 20 % de la population possède 40% de la richesse. Au premier tour de l’élection présidentielle, De Funès a obtenu 30 % des votes, 20% des inscrits, ceux du haut de l’échelle à peine évoqués. Son élection , il l’a doit donc aux 30% de bobos, arrivants anxieux de l’avenir du second tour, les croyants de la bonne parole, les primo-aspirants à l’ascension sociale, qui se voient dans la glace plus à leur avantage qu’il sont en réalité, qui se font prendre dans le piège électoral la main dans le pôt de ketchup, à la poursuite du rêve américain et de la fée libérale.

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RETOUR A LA REALITE

Posté par provola le 22 août 2010

Frontière Franco-espagnole de Biriatou, l’entrée en France se fait par un bouchon de 2 kms (provoqué par un contrôle de la police française), qui se poursuit sur le territoire espagnol. On n’est pas encore sur le territoire français que les troupes de De Funès vous annoncent la nouvelle politique. Lorsqu’on croit avoir passé l’instant le plus chiant de la rentrée au bercail, le premier arrêt est à peine à 100 m, la frontière est dorénavant représentée par …un péage, histoire de saluer l’estivant. 

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OMBRE ROUGE

Posté par provola le 21 août 2010

Bienvenue au Portugal. 

Le pays est en flammes, tous les jours, tout le temps, partout cette odeur de cendrier. 400 incendies quotidiens, des centaines de milliers d’ hectares de forêts flagellées, des morts, des blessés. Les eucalyptus sont des torches vivantes, les pins se tordent de douleur, la broussaille n’est plus le refuge d’une faune apeurée.

Le ciel est un orage de bombes lacrymogènes, les nuages ne sont qu’une fausse dépression océanique, la vraie, c’est le manque de réaction face au désastre.

Tous coupables. Les pyromanes bien sûr, mais eux ne font que leur boulot, les pompiers plus étonnamment, pris en flagrant délire de connivence avec les propriétaires forestiers, laissant brûler le maquis pour ne pas avoir à le soigner, les bergers d’altitude qui préparent l’herbe tendre de l’an prochain, les promoteurs immobiliers, les négociants en bois, les enfants transformés en acteurs des gros titres, les barbecues, les feux d’artifices, les mégots jetés comme une contribution gratuite à l’ordonnancement de la vie.

Tous inconscients du désastre en cours, tous insupportables , le gouvernement en tête qui voit dans les statistiques des surfaces cramées des motifs d’optimisme, l’opposition qui n’oppose que les sirènes de la reprise économique.  

Nous-mêmes, qui sommes des témoins, qui sommes coupables d’indifférence estivale, de détournement d’intérêt, de déraillement politique, de connivence institutionnelle; tout cela s’apparente à du terrorisme participatif. Car il y a de l’intérêt à l’enfer. 

Les plages s’entassent, les discothèques débordent, les restos se gavent, le peuple trinque au premier degré, la maison commune se transforme deci delà en une braise qui s’assume, transgressant les normes du bien-être, les colonnes de fumée participent d’une téléphonie de tribus indiennes. Le spectacle est pesant, la canicule n’est plus qu’une agréable brise apaisant les brûlures, une météo de bulletins de guerre se substituent aux horoscopes désopilants.

Mais le Portugal qui n’est qu’une anecdote géographique de l’Europe est son épicentre sensitif, sa flagellation systémique, son obstination profitable. Ici tout y est plus bordélique, c’est à dire libéral, tout y est privé, privé de sens, les hôpitaux profitent aux riches où débarquent des combattants du feu en mal de tranchées, les écrans plats organisent l’indifférence générale, noyant l’enfer sous des torrents de spots, le foot est le viagra d’une nature à bout de souffle. Les vrais artificiers sont à Bruxelles qui fomentent l’ordalie écolo, qui subventionne la nouba d’été. L’heure est à l’épuration de la crise, pas à la protection des derniers pans de verdure.

Le carburant est bio, le beurre est bio, le vin est bio, les ogms sont bios, les partis verts sont bios, l’Europe des étalages de supermarchés est bio, la bagnole est bio, alors que voulez-vous que les blessures des vestiges d’essences naturelles évoque à une opinion gavée.   

Que restera-t-il de cette course insensée au son des tirelires, de cette manipulation du vivant, de cette transformation de l’homme en simple objet de commerce ?

Il plane au dessus de nos têtes un soleil voilé par des rideaux de fumée, une lumière d’éclipse, comme un parfum âcre, notre ombre rouge et cramoisie n’est qu’un reflet du mécontentement du ciel. 

Heureux de vous retrouver.

 

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