BATEAU IVRE
Posté par provola le 8 juillet 2010
Plus rien ne semble devoir sauver cette chaloupe, ce frêle esquif ballotté sur cette mer démontée, au vernis délité, à la brillance passée. La vague médiatique déferle, incessante, menaçante, des embruns de sondages, l’hyper -président se cache derrière les thuyas de l’Elysée, de temps en temps dans un couloir d’hôpital, envoyant ses messages codés par TF1 interposé, entendu par personne comme un appel du 18 juin sans illusions.
Le Fouquet’s n’a plus cours, l’armée se disloque, les Blanc et les Joyandet, renvoyés à leurs chères, très chères études, les Morin, Rama Yade, Fadela Amara, et surtout Woerth, pris la main baladeuse dans le pot de miel. Une parodie de gouvernement qui n’a du gouvernail que le bois pourri. Et l’ouverture grandiloquente des Kouchner, des mythes errants, des Estrosi , itinérant des cercles et les besogneux des arcanes, attirés du bling bling, les rolex groguies.
Tout ce fatras d’apparat, ces fanfreluches insignifiantes, déliquescence du sens commun, ce sentiment d’impunité pour les uns, d’injustice pour les autres, une certaine idée de la croissance; l’heure est n’est plus au redoublement mais au renvoi pur et simple en ces temps de bac merdique. Le sobriquet chinois, théorie fumeuse du travailler plus s’est cassé au premier essai, face aux réalités du café du commerce.
Que reste-il au maître des lieux vides pour épater la galerie ? Une soubrette en intérim de casting, un brushing sans gel de forme, des talons en carton, une pantalonnade haute couture.
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