LA DEMOCRATIE C’EST AUTRE CHOSE
Posté par provola le 14 mars 2010
Une abstention à 52 %, elle est le vrai parti majoritaire , mais les vrais partis vous dirons le contraire, qu’il faut continuer avec ce scrutin majoritaire qui donne un bonus à des dévoreurs de démocratie, ceux-là mêmes qui dispensent et profitent d’un désert d’idées.
Une campagne nulle, des journalistes aux pieds des notables locaux et des vedettes de l’écran qui n’ont à la bouche que leur clope éteinte et pour mots que le ridicule qui ne tue pas.
On vote parceque c’est la démocratie , mais de quelle démocratie parle-t-on quand le Président plénipotentiaire gouverne sans gouvernement, par delà l’Assemblée et que dire du sénat , tout ça en ayant obtenu 15 % des votes exprimés au premier tour de l’élection présidentielle ?
On vote parcequ’on s’est battu pour avoir le droit de vote et ça ne veut plus rien dire car on sait bien que personne ne s’est vraiment battu pour ça. On vote parcequ’on a des intérêts à défendre ou des affaires à améliorer. On vote pour soi, les autres ne sont qu’une composante de cette petite chose qu’on appelle la vie .
Alors on ne vote plus parcequ’on a plus rien à défendre et qu’on ne veut plus pour les autres ce qu’on est sûr de ne jamais obtenir pour soi-même.
Les vrais enjeux sont à NewYork ou à Pékin, plus à Paris , alors vous pensez , Nice et ses retraités qui n’auront bientôt plus de retraites, Montpellier et ses étudiants qui n’auront bientôt plus de boulot correspondant à leur diplôme dévalorisé, alors Lille, ou’ les houllières sont un souvenir qui n’a pas d’avenir, alors Brest qui a perdu tous ses pêcheurs, alors Bordeaux qui pert son vin au profit de Santiago du Chili, alors Clermont qui n’a plus de volcans en activité.
Voter, c’est s’exposer à ne pas avoir de représentants favoris au deuxième tour, en gros cela concerne tous ceux qui ont voté pour autre chose que le PS et l’UMP, c’est à dire la moitié des votants. La moitié des votants rejoignent donc au deuxième tour le bataillon des exclus du premier tour.
25% des inscrits seront donc admis au festin du deuxième tour, quelque soit le vainqueur, le résultat n’aura rien à voir avec avec la réalité de l’opinion, les politiques et les médias tenteront une nouvelle fois de nous expliquer le contraire .
Continuer à voter dans ces conditions c’est se conformer, se taire, donner son aval, participer à ce déni de démocratie, ne pas voter est pourtant une plaie ouverte et entretenue du sentiment collectif, une contradiction qui sera difficilement interprétée comme une contestation du système.
Tout dépend du niveau d’abstention.
Comme on peut situer à un niveau d’environ 30 % le taux de chômage pouvant déclencher un soulèvement populaire, à quel seuil, ou plafond, d’abstention, la démocratie, qui n’en est pas une, va-t-telle placer le curseur du politiquement incorrect ?
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